Un haut responsable du Parti républicain au pouvoir en Arménie, Kaloust Sahakian, a émis des doutes quant à un règlement à brève échéance du conflit du Haut Karabagh, estimant devant la presse le 22 novembre qu’il ne fallait pas attendre de solution durable dans les prochaines années. Le président du groupe parlementaire du Parti républicain s’est même laissé aller à des prédictions dignes de la voyance, en ajoutant que « la solution au conflit ne pouvait être espérée avant 2012 », même si certains progrès peuvent être enregistrés d’ici là. M. Sahakian a justifié ses prévisions concernant de tels délais en précisant qu’à ce stade, « personne n’attend rien des Arméniens ». Il estime qu’après les élections à venir, le président nouvellement élu aura besoin de temps pour sa familiariser au dossier et s’impliquer dans les négociations, ce qui ne devrait pas constituer une tâche insurmontable si le successeur de M. Kotcharian sera, comme on peut le supposer, son ministre de la défense et dauphin Serge Sarksian. Pour ce qui est de la date de 2012, M. Sahakian l’explique en faisant valoir qu’un changement de génération se produira alors et que la nouvelle génération prendra le pouvoir. Une nouvelle génération qui sera selon lui moins timorée et saura prendre des décisions plus radicales. La même analyse vaut selon lui pour l’Azerbaïdjan où la nouvelle génération prendra aussi le pouvoir, témoignant moins d’intérêt pour le Haut Karabagh, ce qui arrangera forcément les Arméniens. Pour autant, l’actuel pouvoir n’entend pas attendre et laisser le problème à la prochaine génération, a tenu à préciser le député arménien qui a rappelé que la priorité restait la définition du statut du Karabagh, qui ouvrira la voie à des négociations au cours desquelles il pourra être éventuellement question de restitution de certains territoires.
