Des élus de l’opposition ont été empêchés d’entrer au Karabakh

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Les parlementaires de l’opposition arménienne se sont vu interdire l’accès au Haut-Karabakh, mardi 12 avril, afin de poursuivre leur campagne contre les concessions de grande envergure faites par l’Arménie à l’Azerbaïdjan.

Les quelques dizaines de députés représentant les deux principaux groupes d’opposition arméniens se sont rendus au Karabakh après avoir annoncé un boycott de quatre jours des sessions de l’Assemblée nationale.

L’un d’eux, Gegham Manukian, a déclaré que les soldats de la paix russes qui tiennent un poste de contrôle dans le corridor de Lachin reliant l’Arménie et le Karabakh n’ont donné aucune explication, après avoir vérifié leurs documents et ne leur ont pas permis de se rendre à Stepanakert.

M. Manukian a rejeté la responsabilité de cette interdiction sur les autorités arméniennes. Il a déclaré que, peu avant d’atteindre le poste de contrôle de Lachin, les élus ont été arrêtés par les gardes-frontières arméniens qui ont recueilli leurs données personnelles. Il a suggéré que ces données ont été immédiatement transmises aux Russes.

Les autorités ont démenti cette information dans une déclaration publiée par le ministère arménien des Affaires étrangères. Cette déclaration critiquait les actions des casques bleus, affirmant qu’elles allaient à l’encontre des termes du cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin à la guerre arméno-azerbaïdjanaise, en novembre 2020.

Le ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie s’est dit préoccupé par le fait que les militaires du contingent russe de maintien de la paix dans le Haut-Karabagh n’ont pas autorisé un groupe de membres de l’Assemblée nationale arménienne à entrer en Artsakh.

« Cette action est en contradiction avec la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, qui envisage la connexion ininterrompue du Haut-Karabakh avec l’Arménie par le corridor de Lachin. Toutes les parties à la déclaration doivent adhérer strictement à sa lettre et à son esprit, et remplir les engagements pris », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Auparavant, le contingent russe de maintien de la paix n’a jamais empêché aucun homme politique arménien de se rendre au Karabakh.
M. Manukian et d’autres figures de l’opposition ont affirmé que le Premier ministre Nikol Pachinian avait mis en place cette interdiction de voyager sans précédent dans le cadre de ses accords secrets avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.

Lors de leur rencontre à Bruxelles le 6 avril, à l’invitation du président du Conseil européen Charles Michel, Aliyev et Pachinian sont convenus de commencer à préparer un « traité de paix » arméno-azerbaïdjanais et de mettre en place une commission bilatérale chargée de délimiter la frontière entre leurs pays.

M. Pachinian a réaffirmé par la suite que les propositions de Bakou sur les éléments clés du traité, notamment la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale de l’autre, étaient en principe acceptables pour Erevan. Les dirigeants de l’opposition arménienne y ont vu un nouveau signe de sa volonté d’aider l’Azerbaïdjan à reprendre le contrôle du Karabakh.

Les alliances d’opposition Hayastan et Pativ Unem ont rassemblé des milliers de partisans à Erevan le 5 avril pour mettre en garde Erevan contre de telles concessions à Bakou.

Alors qu’il annonçait le boycott de l’opposition au parlement mardi matin, Seyran Ohanian, leader parlementaire de Hayastan et ancien ministre de la Défense, a accusé le gouvernement arménien d’ignorer les graves problèmes de sécurité auxquels sont confrontés l’Arménie et le Karabakh.

« Nous partons pour l’Artsakh et les régions frontalières de l’Arménie afin de continuer à communiquer directement avec nos compatriotes, de visiter les sites de l’agenda principal de notre pays », a-t-il déclaré? avant de placer un drapeau du Karabakh sur la tribune du Parlement.

Les députés représentant le parti du Contrat civil de M. Pachinian ont qualifié la démarche de l’opposition de populiste. L’un d’eux, Vahagn Aleksanian, a retiré le petit drapeau du podium.

« Avec cette mesure, le Parlement ne défend pas l’Artsakh mais aggrave les problèmes de sécurité de l’Artsakh et des Arméniens », a accusé un autre parlementaire pro-gouvernemental, Hayk Konjorian. L’opposition parlementaire utilise la question de l’Artsakh et nos problèmes de sécurité pour organiser un coup d’État et prendre le pouvoir en Arménie. »

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

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Author: capucine

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