Une délégation du ministère français des Armées s’est rendue en Arménie pour explorer la possibilité d’approfondir les liens militaires entre les deux États.
Le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu, a annoncé le voyage à la fin du mois dernier après avoir rencontré le ministre arménien de la Défense Suren Papikian à Paris à la suite des combats des 13 et 14 septembre à la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Il a déclaré que la délégation « évaluera la situation » sur le terrain.
Les deux ministres se sont rencontrés au lendemain de la réception par le président français Emmanuel Macron du Premier ministre Nikol Pashinian à Paris. Macron a blâmé l’Azerbaïdjan pour les hostilités et a déclaré que les forces azerbaïdjanaises devaient « revenir à leurs positions initiales ».
Les responsables français de la défense ont eu jeudi des entretiens séparés avec Papikian et le major-général Eduard Asrian, chef d’état-major de l’armée arménienne. Le ministère arménien de la Défense a déclaré avoir discuté de la mise en œuvre des « accords » conclus lors du voyage de Papikian en France. Il n’a donné aucun détail.
La délégation dirigée par Guillaume Ollagnier, haut fonctionnaire à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie du ministère français, a rencontré mercredi le ministre arménien de la Haute technologie, Robert Khachatrian.
Le bureau de presse de Khachatrian a déclaré avoir discuté « d’une éventuelle coopération dans le domaine de la recherche et de la science et dans un certain nombre d’autres domaines ». Il n’a pas précisé.
« La délégation a échangé avec ses interlocuteurs sur les modalités de renforcement de la coopération militaire entre la France et l’Arménie », a indiqué pour sa part l’ambassade de France à Erevan.
Suite aux affrontements frontaliers de deux jours, qui ont fait au moins 280 morts parmi les soldats, les responsables arméniens se sont plaints du manque d’armes modernes de l’armée arménienne. Certains d’entre eux n’ont pas exclu la possibilité de fournitures d’armes françaises à l’Arménie.
Pashinian a de nouveau fait l’éloge de la France lorsqu’il a rencontré vendredi un groupe de législateurs français en visite. Il l’a décrit comme un « pays ami » qui « se tient toujours aux côtés de l’Arménie dans les situations difficiles ».
Plus tôt ce mois-ci, Macron a accusé la Russie d’avoir incité l’Azerbaïdjan à attaquer l’Arménie dans le but de déstabiliser le Caucase du Sud. Moscou a rejeté l’accusation avec colère.
