Un groupe d’universitaires, de journalistes, d’intellectuels et d’activistes israéliens ont exhorté le président israélien Yitzhak Herzog à user de son influence et de ses liens afin d’empêcher la famine massive qui menace de s’abattre sur le peuple d’Artsakh. Ils ont exprimé leur profonde inquiétude face à la grave crise humanitaire qui sévit dans le
au Nagorno-Karabakh, qui représente une menace évidente et réelle pour 120 000 personnes.
« L’État d’Israël entretient des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, un État responsable de cette crise et qui a la capacité de la résoudre. Ces liens obligent l’État d’Israël à prendre une position claire et à ne pas rester les bras croisés », écrivent les signataires, qui ajoutent que le blocage du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan est une violation de la déclaration trilatérale signée en novembre 2020 avec la médiation de la Russie.
La lettre indique que les relations entre Israël et l’Azerbaïdjan se sont considérablement améliorées récemment, ce qui est dû en grande partie au soutien militaire important qu’Israël fournit à l’Azerbaïdjan, qui est devenu un facteur décisif dans les hostilités à l’automne 2020.
« L’aide fournie par Israël signifie que nous avons une responsabilité particulière de ne pas rester spectateurs, et elle nous donne également une occasion importante d’avoir un impact positif. Nous ne pouvons pas rester silencieux, surtout à la lumière de notre lien historique et à multiples facettes avec le peuple arménien. « Comme l’histoire des Juifs, l’histoire des Arméniens peut témoigner des justifications politiques utilisées pour justifier l’inaction et l’apathie face à des vies qui sont en jeu », peut-on lire dans la lettre.
Les activistes israéliens ont demandé au président d’envoyer un message personnel aux partenaires azerbaïdjanais et d’exiger qu’ils lèvent immédiatement le blocus du corridor de Latchine.
« Il ne s’agit pas d’un appel à prendre parti dans le conflit actuel entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, mais simplement d’un appel humanitaire pour sauver des vies en danger et assurer une liberté de mouvement élémentaire et des fournitures suffisantes pour la vie », soulignent les signataires.
