Des milliers de personnes pour réclamer « justice » pour trois militantes Kurdes assassinées en 2013

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Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Paris à l’appel du CDK-F pour réclamer « la levée du secret défense » dans l’enquête sur l’assassinat de trois militantes kurdes en 2013. Les Arméniens étaient également représentés à cette manifesation à travers l’intervention d’Ara Toranian, coprésident du CCAF, qui a exprimé sa solidarité avec le combat des Kurdes contre l’Etat turc, ainsi que son soutien à l’exigence de vérité sur les militants kurdes assassinés à Paris. Il a également fustigé le panturquisme, dont le fer de lance azerbaïdjanais, dans le Caucase vient de perpétrer un nettoyage ethnique au Haut-Karabakh (vidéo ci-dessous*)
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Drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à la main, ou banderoles violettes à l’effigie des victimes, les manifestants s’étaient donné rendez-vous devant la gare du Nord avant de marcher, dans le calme, jusqu’à la place de République, lieu traditionnel de rassemblement politique à Paris.
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« Justice et vérité », « onze ans après toujours pas de justice », « en dix ans les Kurdes tués deux fois » : les manifestants ont scandé des slogans et entonné plusieurs chansons, allumant également des fumigènes rouges.
Les rangs des protestataires, initialement quelques centaines, ont rapidement grossi, pour atteindre plusieurs milliers, a constaté l’AFP.
D’après les organisateurs, plus de 10.000 personnes venues de France, Belgique, Allemagne, Suisse ou encore des Pays-Bas étaient présentes dans le cortège. La préfecture de police a décompté 7.200 personnes.
« Il faut que la France rende la justice aux Kurdes parce que ce n’est pas normal : l’assassin est connu, les commanditaires sont connus », a déclaré Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France, une structure regroupant une vingtaine d’associations kurdes du pays.
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« L’Europe devrait avoir une politique pro-kurde, on ne peut pas laisser ces crimes impunis », a estimé une femme qui s’est déplacée depuis la Belgique et ayant requis l’anonymat.
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes du PKK ont été tuées de plusieurs balles dans la tête dans l’enceinte du Centre d’information du Kurdistan (CIK), à Paris: Sakine Cansiz, 54 ans, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans.
Dix ans plus tard, des juges d’instruction antiterroristes tentent toujours d’identifier d’éventuels complices du tireur présumé, décédé en prison.
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L’enquête de la justice française, qui avait pointé « l’implication » du MIT, les services de renseignement turcs – quand Ankara comme l’Union européenne qualifient le PKK d’organisation terroriste -, sans toutefois désigner de commanditaires, a été rouverte en 2019. Le MIT a, lui, officiellement démenti toute implication.
Pour faire avancer le processus judiciaire, « nous demandons la levée du secret défense qui bloque le partage avec la justice d’éléments en possession du renseignement français », a indiqué à l’AFP Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F).
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Le souvenir de ce triple assassinat a été ravivé l’an dernier après le meurtre dans le centre culturel kurde de Paris, de trois Kurdes (deux hommes et une femme) le 23 décembre par William Malet, ancien parachutiste mis en examen et écroué pour assassinats et tentatives d’assassinats à caractère raciste.
De nombreux Kurdes refusent de croire à la version d’un tireur isolé ayant agi « par haine » des étrangers, et dénoncent un acte « terroriste » en mettant en cause la Turquie.
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« On a quitté la guerre, pour vivre (…) normalement », mais ces crimes empêchent de se sentir « en sécurité », s’indigne Aysel, une réfugiée kurde qui n’a pas souhaité communiquer son nom de famille.

Avec AFP
*

La rédaction
Author: La rédaction

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