Dans un long article en date du 20 décembre, le site arménien « Aratchin Lradvagan » (www.1in.am) sous la signature de Siranouch Babyan en écho aux réactions des responsables de la diaspora titre « Nous ne sommes pas d’accord que le ministère de la Diaspora disparaisse, il ne faut pas assimiler ce ministère au Parti Républicain d’Arménie ».
L’article fait écho au projet du futur gouvernement de Nikol Pachinian qui vise à réduire de 17 à 12 le nombre de ministères, avec la suppression envisagée du ministère de la Diaspora crée le 1er octobre 2008. « Ce ministère a fonctionné durant dix ans et aujourd’hui va disparaitre » écrit « Aratchin Lradvagan » et d’ajouter « il n’est pas exclu que désormais les relations d’activité avec la diaspora soient gérées par le vice-Premier ministre. La diaspora dans son ensemble n’admet toutefois pas la disparition du ministère de la Diaspora ». S. Babyan continue « le responsable de l’ADL-Ramgavar du Liban, Avetis Dakessian n’est pas d’accord avec la disparition de ce ministère. Dans une interview à « Aratchin Lradvagan » il a affirmé que le travail du ministère durant les dix années de son fonctionnement fut très bénéfique et a tenté avec succès de renforcer encore davantage les liens Arménie-Diaspora. Il affirma en outre « Nous ne sommes pas d’accord que le ministère de la Diaspora disparaisse, je m’étonne pourquoi ce ministère de la Diaspora doit disparaitre ». A. Dakessian dit également que l’ex-ministre de la Diaspora, Hranouche Hagopian a tout fait pour hausser le niveau de son ministère.
« 1.in.am » note néanmoins que dès son arrivée, le jeune nouveau ministre de la Diaspora Mkhitar Hayrapetyan a par exemple affirmé que le ministère de la Diaspora était une organisation symbolique avec 88 collaborateurs. Avetis Dakessian n’est pas d’accord avec ce jugement du nouveau ministre qui « oublie les réalisations du ministère de la Diaspora (…) c’est une erreur de faire disparaitre ce ministère de la Diaspora. Les 7 à 8 millions d’Arméniens de la Diaspora ne doivent pas être représentés ? »
Dakessian ne comprend pas les raisons de cette disparition. Il confie que si les autorités actuelles liaient ce ministère au Parti Républicain d’Arménie et qu’ils veulent s’en défaire pour cela, c’est une mauvaise approche. D’autres partis et organisations arméniennes de la diaspora critiquent également cette volonté du gouvernement Pachinian d’éliminer « un ministère qui était un véritable lien entre la diaspora et l’Arménie ».
Notons que sans scrupules, dès l’annonce par Nikol Pachinian de la possibilité de disparition du ministère de la Diaspora, Mkhitar Hayrapetyan s’est aussitôt positionné sur une autre fonction au Parlement chargé de la culture…Un geste étonnant de la part d’un homme qui n’était sans doute pas à sa bonne place au ministère de la Diaspora.
Krikor Amirzayan
