Des tiques tueuses provoquent une panique chez les Turcs

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La fièvre hémorragique virale de Crimée-Congo, transmise par les tiques, a tué onze personnes ces derniers mois en Turquie, semant la panique chez la population, mais les autorités refusent de parler encore d’une épidémie.

« Il y a un vent de panique qu’il faut surmonter », a expliqué vendredi 30 juin 2006 le docteur Turan Buzgan, un haut responsable du ministère de la Santé qui a tenu à assurer que les cas recensés cette année (150) n’étaient pas supérieurs à ceux de l’an passé (266).

Depuis 2003, l’année où la maladie a pour la première fois été découverte sur le sol turc, 43 personnes en sont mortes, pour la plupart des provinces du centre anatolien, a précisé le médecin qui a souligné que 5% des cas étaient mortels.

Il a exhorté les personnes soupçonnées d’avoir été piquées par une tique d’aller consulter un médecin.

Le ministère de la Santé a en outre fait imprimer des dizaines de milliers d’affiches et de brochures destinées à sensibiliser les campagnes, premières touchées.

Les médecins reconnaissent en effet qu’il n’y a pas de traitement contre cette maladie virale, seuls des soins palliatifs permettant de soulager les souffrances comparables à celles causées par ce virus, cousin de l’Ebola.

Il est très difficile d’expliquer l’apparition en Turquie de cette fièvre qui a été décrite pour la première fois en Crimée –sur l’autre rive de la mer Noire qui baigne le nord de la Turquie –en 1944, raison pour laquelle elle a été appelée fièvre hémorragique de Crimée. En 1969, on a établi que l’agent pathogène responsable était identique à celui qui provoquait une maladie repérée en 1956 au Congo.

Cette virulence inhabituelle a poussé les journaux turcs à publier quasi-quotidiennement des mesures pour se protéger des tiques, souvent démonisées, et les moyens de les extraire avec des pinces spéciales.

Les Turcs, déjà fragilisés par l’annonce en janvier dernier de quatre décès dus au virus H5N1 de la grippe aviaire dans l’est du pays, accourent pourtant par dizaines par jour aux hôpitaux dans les zones infectées souvent parce que l’étrange maladie est méconnue et n’a pas de vaccin, selon les spécialistes.

Depuis le week-end, une quinzaine d’enfants d’Istanbul (nord-ouest) se plaignant de morsures de tiques ont été placés en quarantaine, par précaution.

Des écoles maternelles d’Ankara, située près des provinces infectées, ont annulé les sorties dans le zoo et les pique-nique sur l’herbe pour empêcher que les morsures de tiques, a expliqué Zeynep Akinci, directrice d’une crèche ankariote.

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Author: raffi

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