Désaccords au sein du principal parti d’opposition arménien

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Alors que l’opposition cherche à mobiliser ses forces à l’approche du référendum constitutionnel, sa principale formation, le parti Hanrabedoutioun (République), est affaiblie par les dissensions internes concernant l’orientation ouvertement pro-américaine imprimée au mouvement par son dirigeant, Aram Sarksian. Plusieurs hauts responsables de cette formation, qui est la plus critique à l’encontre du président Kotcharian, ont ainsi claqué la porte, comme Albert Bazeyan, ancien dirigeant du parti d’opposition. Ce dernier a confirmé vendredi dernier qu’il avait été suivi par six des 15 membres du conseil dirigeant du parti, qui ont présenté leur démission. Parmi les personnalités démissionnaires, l’ancien ministre de la défense Vagharchak Haroutounian, connu pour ses positions favorables à la Russie. Les dissidents du Parti République reprochent les déclarations à l’emporte-pièce de leur dirigeant, et ne lui pardonnent pas le fait qu’il ait « pris un tournant à 100% pro-occidental, en coupant tous les ponts avec la Russie ». Une approche qu’ils jugent « unilatérale », et à laquelle ils préfèrent une politique étrangère plus « équilibrée ». Aram Sarkissian, tout en déplorant leur décision, a fait savoir qu’il ne chercherait pas à convaincre les dissidents de retrouver leur place. Il a par ailleurs laissé entendre que le pouvoir en place pourrait avoir une part de responsabilité dans ce vent de fronde soufflant sur la direction de son parti. Les dissensions au sein du Parti République s’étaient manifestées l’an dernier, après l’échec de la campagne de manifestations visant à renverser le président Kotcharian. S’inspirant des modèles géorgien et ukrainien, Aram Sarkissian et ses partisans s’étaient alors persuadés que cet échec était dû en partie au fait que l’opposition arménienne n’était pas en mesure de proposer une alternative pro-occidentale aux choix politiques et diplomatiques du président Kotcharian. La décision avait alors été prise de se ranger dans le camp de l’Occident et des Etats-Unis, un choix purement tactique et quelque peu opportuniste, même si la Russie, jusque là considérée comme le principal allié, avait été accusée de se désintéresser de la démocratisation du système politique arménien. Il est clair que la formation d’opposition espérait du même coup le soutien de Washington dans ses efforts pour faire plier M. Kotcharian. Mais ce virage pro-occidental n’avait pas été du goût de certains des partenaires de M. Sarksian, qui se dit un fervent partisan du « mode de vie occidental », comme le montre le départ de M. Bazeyan et de ses partisans. Il n’est pas sûr non plus qu’il ait convaincu les Etats-Unis, qui ont réaffirmé dernièrement leur appui au président Kotcharian et à son projet de réformes constitutionnelles qui doit être soumis à référendum en novembre, et qui ont fait comprendre à l’opposition arménienne qu’elle ne devrait pas compter sur l’appui dont ont pu bénéficier les mouvements dans des républiques de l’ex-URSS comme la Géorgie et l’Ukraine.

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Author: raffi

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