L’article publié le 22 mars dans OC Media révèle la situation préoccupante de deux Biélorusses détenus en Arménie, qui, selon des militants des droits de l’homme, risquent d’être extradés vers la Biélorussie, un pays qu’ils avaient fui pour échapper à des persécutions. Maksim Vaitkiavichus, l’un des détenus né en 2000, a été arrêté le 7 février lorsqu’il est entré en Arménie depuis la Géorgie. Son arrestation, ainsi que celle d’un autre Biélorusse arrêté récemment, porte à au moins trois le nombre de Biélorusses actuellement détenus en Arménie, incluant Yaroslav Novikov, 24 ans, arrêté plus tôt en février.
Vaitkiavichus a été appréhendé alors qu’il tentait de traverser la frontière avec un compagnon, en vertu d’un mandat d’arrêt biélorusse pour désertion du service militaire. Son avocat, Ani Chatinyan, a exprimé que Vaitkiavichus était conscient d’une procédure pénale à son encontre en Biélorussie mais ignorait que celle-ci pouvait s’appliquer en Arménie. La détention de Vaitkiavichus a été prolongée de deux mois supplémentaires en mars.
L’Assemblée des citoyens d’Helsinki-Vanadzor a exigé la libération immédiate de Vaitkiavichus et a plaidé contre son extradition, arguant que cela ferait de l’Arménie un complice direct de la violation des droits humains. Le groupe a souligné que l’Arménie, en accédant à la demande d’extradition, violerait ses propres lois et la constitution, qui interdisent l’extradition si l’individu risque de subir torture ou traitements inhumains dans son pays d’origine.
Chatinyan a également révélé que Vaitkiavichus avait participé aux manifestations antigouvernementales en Biélorussie en 2020, subissant arrestation administrative, torture, et violences. Fuyant les risques accrus pendant son service militaire, il s’était installé en Géorgie en tant que programmeur. Sa demande d’asile politique est en cours d’examen, et une procédure auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a été engagée, empêchant son extradition tant que l’affaire est en cours.
Concernant Yaroslav Novikov, un autre Biélorusse détenu, une promesse d’asile politique aurait été évoquée lors d’une rencontre mentionnée par le service de presse de la politicienne biélorusse Sviatlana Tsikhanouskaya. Cependant, des ambiguïtés subsistent quant à la position officielle arménienne sur cette affaire.
L’article met en lumière les défis et les risques auxquels sont confrontés les Biélorusses fuyant les persécutions dans leur pays et cherchant refuge dans d’autres États, soulignant la complexité des enjeux juridiques et des droits humains impliqués dans leurs cas d’extradition.
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