Diana mariée mère de deux enfants employée depuis 15 ans dans une banque à Stepanakert, “ depuis toute petite mon rêve est de devenir pâtissière et pour moi c’est une chance que ce centre se soit crée dans ma ville “,
Loin pour elle de penser que des Français pouvaient réaliser un tel projet dans cette situation d’après-guerre surtout après la cuisante défaite militaire.
Aujourd’hui Diana est la chef pâtissière dans le centre culturel Paul Eluard qui dans deux jours inaugurera officiellement ce magnifique centre en présence de plusieurs députés et hommes politiques français attendus de France.
En novembre prochain Diana sera invitée à suivre un stage d’un mois en France, heureuse de pouvoir apprendre et de ramener les délicates saveurs de France en Artsakh.
“Après la guerre, lorsque je suis venue, la ville était terriblement triste nous étions dans le noir, il a fallu beaucoup de courage pour se remettre au travail nous ne pouvions pas rester éternellement dans la douleur, en martelant que nous allions peut être encore subir un génocide, ou être encore assassiné par les Turcs qui sont là sur les hauteurs à Chouchi, ce matin encore ils ont tiré à la mitraillette pour nous effrayer “.
Le travail nous permet de vivre de nouveau, ou plutôt d’avoir un semblant de vie au jour le jour, car nous ne savons pas ce que demain sera“.
Au de là de la menace de l’azéri, l’incertitude du lendemain, les coupures fréquentes de courant et d’eau nous voulons rester sur cette terre qui est la nôtre.
Est-ce que nous allons recommencer à vivre normalement, à retrouver nos terres occupées par la guerre ou à travers la diplomatie ?
Diana n’y croit pas, mais comme tous ici dit espérer , en sachant que malheureusement ce n’est pas seulement avec l’espoir que l’on retrouvera la vie d’avant.
Texte et photo de Max Sivaslian