La Turquie devra reconnaître Chypre immédiatement après les élections de 2007 si elle veut poursuivre les négociations d’adhésion à l’UE, a déclaré vendredi 23 juin 2006 le ministre portugais des Affaires étrangères Diogo Freitas do Amaral.
« Il est temps pour la Turquie de résoudre les problèmes politiques », a déclaré M. Freitas do Amaral au cours d’une conférence de presse à Lisbonne avec son homologue chypriote Yiorgos Lillikas.
« Pour ma part, je suis prêt à attendre jusqu’aux élections (présidentielles de 2007 en Turquie), mais immédiatement après, j’attends une solution rapide et claire » de la part de la Turquie sur la question chypriote, a-t-il ajouté.
« L’UE ne peut avancer (les négociations d’adhésion) uniquement sur le plan technique et laisser de côté le problème politique », a fait valoir le ministre portugais.
L’Union européenne et la Turquie ont ouvert formellement le 12 juin dernier le premier des 35 chapitres thématiques jalonnant les négociations d’adhésion avec Ankara.
De son côté, le chef de la diplomatie chypriote a indiqué qu’il attendait « une coopération de la part de la Turquie ».
« Il ne peut s’agir d’un processus univoque, la Turquie doit respecter ses engagements », a dit le ministre ajoutant qu’il avait demandé à Lisbonne, qui exercera la présidence de l’UE au second semestre 2007, de faire pression sur Ankara.
L’île de Chypre est divisée depuis 1974 à la suite de l’invasion par l’armée turque du nord de l’île.
« Espérons qu’Ankara comprenne qu’il est plus important d’intégrer l’Union européenne que d’occuper le nord de Chypre », a souligné le responsable chypriote.