: prenant la parole devant la conférence de l´onu sur le racisme qui se tient à durban en afrique du sud et rassemble plus de 6000 délégués venant de plus de 160 pays, le ministre des affaires étrangères vartan oskanian a déclaré que « l´arménie et les arméniens sont parfaitement au courant des liens directs qui existent entre les formes extrêmes du racisme -génocide- et le droit des peuples à la libre autodétermination. oskanian a rappelé à ce propos que les arméniens de turquie avaient été soumis au génocide en 1915 parce qu´ils ne voulaient pas vivre sous régime dictatorial. « les arméniens comprennent que le génocide en tant qu´arme politique a été à nouveau utilisé à la fin du siècle dernier en raison de l´amnésie et de la négation » qui ont entouré ces faits. « si la communauté internationale n´est pas responsable de ce crime, par contre elle l´est de ne pas l´avoir condamné, voilà pourquoi j´assure que cette conférence est une occasion excellente pour saluer toutes les personnalités, pays et parlements qui ont eu le courage de reconnaître et de condamner le premier génocide. je désirerai souligner surtout les noms de la france, de l´uruguay, de la russie, de la grèce, de chypre, de l´argentine, de la belgique et des parlements d´autres pays, et lancer un appel aux autres de reconnaître les crimes du passé, comme le génocide de 1915 aujourd´hui, nous continuons de lutter contre des erreurs du passé. depuis plus de 10 ans, les arméniens du karabagh luttent contre la discrimination, l´intolérance et les lois dictatoriales dont le début remonte au temps de l´empire soviétique ». oskanian a aussi souligné qu´en 1920 la ligue des nations avait refusé d´admettre l´azerbaïdjan comme membre car elle n´était pas certaine qu´il contrôlait effectivement les territoires de la transcaucasie de l´est habités par les arméniens -le karabagh- que ce pays tentait de présenter comme faisant partie de son propre territoire. « le karabagh, historiquement arménien, peuplé et gouverné par les arméniens, fut octroyé aux autorités soviétiques. par suite, aux cours des décennies qui suivirent, les arméniens furent soumis à des massacres, à des déplacements, et à d´autres expressions de la discrimination et de l´intolérance. l´unique voie pour se libérer de la politique discriminatoire de l´azerbaïdjan était de réaliser le droit d´autodétermination du karabagh. des massacres furent organisés contre la population arménienne à soumgaït, kirovabad et bakou au cours de la dernière décennie réduisant celle-ci à la fuite. de 1988 à 1994 l´arménie devint la maison de 500 000 réfugiés. des lors, le gouvernement arménien a fait son possible pour alléger leur situation . en azerbaïdjan, au contraire, les réfugiés sont gardés dans des camps pour être utilisés en otages » . le ministre des affaires étrangères a terminé son allocution en soulignant que l´arménie était un etat démocratique dont les habitants, arméniens, yézdis, kurdes, juifs, russes, grecs et les autres nationalités jouissaient de droits égaux.
