Par N.R.
QUOTIDIEN : mardi 25 septembre 2007
LIBERATION
Opération orchestrée ? Après le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, c’était hier au tour de l’ancien Premier ministre et président du comité de réflexion sur la réforme des institutions, Edouard Balladur, de se prononcer pour la suppression de l’article 88-5 de la Constitution, qui rend obligatoire l’organisation d’un référendum pour les futures adhésions à l’Union européenne. Une disposition adoptée en 2005 à la demande d’un Jacques Chirac soucieux de rassurer les Français inquiets devant l’élargissement de l’UE et l’éventualité d’une entrée de la Turquie dans l’Union.
Jeudi soir, sur TF1 et France 2, Sarkozy a semblé clore le débat en affirmant ne «pas croire que la Turquie ait sa place en Europe». Le chef de l’Etat qui n’ignore pas que, pour les adversaires de l’entrée de la Turquie, l’abandon du référendum relèverait de la manuvre pour faciliter le moment venu l’adhésion d’Ankara, s’est contenté de faire savoir qu’il prendra position le moment venu à la lumière des conclusions de la commission Balladur.