Édouard Baer sous haute tension

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Emmanuèle Frois

15/07/2008 | Mise à jour : 17:54 | .

LE FIGARO

Frédéric Balekdjian a confié à l’humoriste un rôle sombre et intrigant.

«Un monde à nous» Film noir de Frédéric Balekdjian avec Édouard Baer, Anton Balekdjian. Durée : 1 h 31.

Atmosphère, atmosphère et tension maximale dans Un monde à nous de Frédéric Balekdjian. Dans ce thriller produit par Alain Chabat, un père (Édouard Baer), persuadé qu’il est poursuivi par des tueurs, entraîne son fils de 12 ans (Anton Balekdjian) à se battre, à se défendre contre un ennemi qui peut attaquer à tout instant. Une vie d’enfermement, de terreur, de paranoïa, de mystère et de secret, où tout représente un danger potentiel ou imminent. Frédéric Balekdjian a écrit l’histoire du point de vue de l’enfant, en collaboration avec le scénariste de bande dessinée Fabien Vehlmann. « J’avais des références cinématographiques écrasantes, comme La Nuit du chasseur ou bien encore Shining , explique Frédéric Balekdjian. Mais Un monde à nous est avant tout un conte à l’image de ceux, remplis de violence et d’ambiguïté, qui existaient dans la nuit des temps, avant qu’ils ne soient transmis de manière très édulcorée au cours des siècles. J’avais l’ambition d’aller au plus profond de l’inconscient, de sonder le côté sombre de l’âme humaine. »

Une histoire de transmission

Ce père inquiétant et presque « ogresque » dans son emprise sur son fils, c’est Édouard Baer, formidable dans ce rôle à contre-emploi. « L’idée vient d’Alain Chabat , reconnaît Frédéric Balekdjian. Avant de rencontrer Édouard, j’avais une réticence : n’était-il pas trop brillant pour incarner un homme si tourmenté ? J’ai finalement découvert un être qui avait ses propres blessures. Pour qu’il soit crédible, un coach qui entraîne la police du métro lui a appris les techniques de combat des services secrets de l’armée israélienne. » Un monde à nous est également une histoire de transmission. « C’est un thème qui m’obsède ! » , s’exclame le cinéaste d’origine arménienne, dont les grands-parents ont fui l’Arménie au moment des pogroms. « D’une certaine manière, j’avais déjà abordé le sujet dans mon premier film, Les Mauvais Joueurs, qui se déroulait dans le quartier parisien du Sentier, dans le milieu arménien. Mon père y avait une boutique de tissus. »

Dans Un monde à nous , le fils va s’ouvrir au monde, remettre en question la vision de ce père tout-puissant qui est peut-être dans l’erreur, et le prendre en main. Frédéric Balekdjian a dirigé Anton, son fils. « Au départ, je ne pensais pas à lui, même si en écrivant le scénario je m’étais inspiré de sa façon d’être, de ses expressions. Il me tournait autour, je sentais qu’il en avait envie. Il a passé des essais réussis. Je lui ai laissé sa chance, mais c’est compliqué d’avoir du recul ! »

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Author: raffi

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