Edouard Nalbandian : « Le génocide des Arméniens ne doit pas tomber dans l’oubli »

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Interview publiée par le quotidien allemand « Die Welt » le 21 juillet 2008

DIE WELT: La frontière arméno-turque est fermée depuis 1993. Qu’entreprend l’Arménie pour les ouvrir ?

Edward Nalbandjan: Nous n’entreprenons rien du tout parce que la frontière de côté est ouverte. La Turquie tient la frontière fermée. Nous sommes prêts pour une politique constructive à l’égard de la Turquie pour éclaircir toutes les questions.

DIE WELT: Ankara met des conditions à l’ouverture de la frontière : Eriwan ne doit plus sparler du génocide des Arméniens pendant la première guerre mondiale dans l’empire ottoman.

Edward Nalbandjan: Il y a beaucoup de conditions. Si on ne veut aucune relation officielle, on trouve toujours une raison pour cela. Mon gouvernement s’emploiera à l’avenir pour la reconnaissance de ce crime contre l’humanité.

Le sujet nous concerne non seulement, mais toute la communauté internationale. Nous ne voulons pas que de tels crimes se répètent au 21ème siècle. Ainsi, ils ne doivent pas tomber dans l’oubli. Ce n’est pas un hasard si beaucoup d’Etats, beaucoup de parlements, ont reconnu le génocide. Il y a trois ans le Bundestag allemand a aussi critiqué le massacre de mon peuple dans une résolution.

DIE WELT : La Turquie exige que les troupes arméniennes se retirent de six régions occupés et du Karabagh.

Edward Nalbandjan : Nous négocions du Karabagh non pas avec la Turquie, mais avec l’Azerbaïdjan. Nous voulons trouver une solution par la voie du compromis.

DIE WELT : Quelle est la position de l’Arménie dans le conflit du Karabagh ?

Edward Nalbandjan: Le droit à l’autodétermination de la population du Karabagh se trouve pour nous en première place. Elle doit décider elle-même quel statut le Karabagh doit recevoir. En outre, nous voulons qu’une liaison existe entre l’Arménie et le Karabagh et que la sécurité de la population soit garantie au niveau international.

DIE WELT : Quelle signification a l’indépendance du Kosovo pour la solution de la question du Karabagh ?

Edward Nalbandjan: Bien qu’il est affirmé que chaque conflit demande une solution spécifique et que le Kosovo n’est pas un précédent, cela aura naturellement des conséquences internationales.

DIE WELT : La Russie est la partenaire militaire de l’Arménie. Comment jugez-vous la politique du président Dmitri Medwedjew ?

Edward Nalbandjan: Déjà sous le président Wladimir Putin, la Russie était une alliée importante de la politique de sécurité nationale de l’Arménie. La Russie a fait ses preuves comme l’ancre de stabilité dans la région du Caucase. Nous continuerons notre amitié avec la Russie.

DIE WELT : Ses voisins veulent adhérer à OTAN et à l’UE. Que veut l’Arménie ?

Edward Nalbandjan: L’affiliation à l’OTAN ne se trouve pas sur notre ordre du jour bien que nous entretenions beaucoup de programmes communs avec l’Organisation de l’Alliance Nord Atlantique. Nous voudrions intensifier nos relations avec l’Europe. Sans l’Allemagne, nous ne serions pas si lier à l’Europe.

Traduction : NAM

raffi
Author: raffi

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