El Béchir risque l’arrestation en se rendant en Turquie, avertissent des diplomates

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APA – Londres (Royaume-Uni) Le projet de voyage en Turquie du président soudanais Omar Hassan al-Béchir présente de gros risques du fait c’est son premier séjour à l’étranger depuis son inculpation par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour, ont averti des diplomates à Khartoum.

Des sources officielles à Londres ont indiqué, vendredi, que El-Béchir conduira la semaine prochaine la délégation soudanaise au sommet Turquie-Afrique, prévu du 19 au 20 août à Istanbul et où sont attendus plusieurs chefs d’Etats.

La Turquie est membre de l’OTAN, mais n’a pas ratifié le traité instituant la CPI malgré de fortes pressions visant à lui faire franchir ce pas comme préalable à son adhésion à l’Union européenne.

Un diplomate a qualifié de « très risquée », la visite annoncée de Béchir en Turquie, car coïncidant avec la rentrée de la CPI prévue le 18 août.

« La témérité légendaire de El-Béchir est connue dans le monde entier, mais se rendre en Turquie avec la possibilité de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre lui lorsqu’il sera à Istanbul pourrait être l’un des plus gros risques qu’il ait jamais pris de sa vie », commente un diplomate européen.

Le procureur général de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a réussi à convaincre la cour de délivrer un mandat d’arrêt contre El-Béchir pour génocide, crimes de guerre et autres atrocités contre l’humanité au Darfour, en se servant de son appareil d’Etat pour tuer plusieurs personnes dans cette région de l’ouest du Soudan.

Malgré les préoccupations exprimées par les acteurs soudanais et régionaux sur la menace que peut représenter cette inculpation pour le processus de pais dans le plus grand pays d’Afrique, les organisations des droits de l’homme approuvent presque unanimement le geste de la CPI, qu’elles qualifient de coup dur contre l’impunité.

Selon les chiffres de l’ONU, quelque 200 000 personnes sont mortes et 2,5 millions d’autres déplacées depuis que des rebelles non arabes ont pris les armes au début 2003, accusant le gouvernement de Khartoum de négligence et d’abus à leur encontre.

Toutefois, les autorités de Khartoum ont toujours accusé les médias occidentaux d’exagérer le conflit et estiment que le nombre de tués ne dépasse pas 10 000 personnes.

Khartoum a signé le traité de Rome portant création de la CPI, mais ne l’a jamais ratifié.

raffi
Author: raffi

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