Onze partis et alliances politiques ont désigné des candidats aux élections législatives anticipées qui se dérouleront en Arménie le 9 décembre, a annoncé mercredi la Commission électorale centrale (CEC).
Le secrétaire de la CEC, Armen Smbatian, a fait cette annonce après l’expiration d’un délai légal pour le dépôt des candidatures des forces politiques cherchant à se présenter aux élections.
Ces élections sont la conséquence des manifestations massives de ce printemps qui ont renversé le dirigeant de longue date de l’Arménie, Serge Sarkissian, et son gouvernement. Elles se dérouleront selon un système complexe de représentation proportionnelle. Les Arméniens voteront non seulement pour les partis et les blocs, mais également pour leurs candidats individuels, qui se présentent dans une douzaine de circonscriptions nationales.
En vertu de la loi arménienne, un parti politique doit obtenir au moins 5% des suffrages pour être représenté à l’Assemblée nationale. Le seuil de vote pour les blocs est fixé à 7%.
L’alliance My Step du Premier ministre Nikol Pachinian est largement considérée comme favorite. La grande majorité de ses 183 candidats aux élections sont membres du parti Contrat civil. La liste électorale du bloc comprend également des militants civiques non partisans et d’autres personnalités publiques alliées au Premier ministre populaire.
Jusqu’à récemment, le Contrat civil faisait partie de l’alliance Yelk avec deux autres partis, République et Lumineuse Arménie. Ils ont décidé de participer aux prochaines élections séparément. La République a uni ses forces avec un autre petit parti pro-occidental la semaine dernière.
Parmi les autres candidats, on trouve ceux du Parti arménien prospère (BHK) de l’homme d’affaires Gagik Tsarukian, deuxième force du Parlement sortant, de la Fédération révolutionnaire arménienne (Dashnaktsutyun) et du Parti républicain de Sarkissian (HHK).
Le nom de Sarkissian est absent de la liste électorale du HHK, dominé par son protégé de longue date, l’ancien ministre de la Défense Vigen Sargsian. Il convient également de noter le manque d’hommes d’affaires fortunés parmi les candidats à l’élection sur les listes de l’ancien parti au pouvoir. Ils avaient fortement contribué à ses succès électoraux passés.
Le HHK espère remporter des sièges au nouveau Parlement en se positionnant comme la seule véritable force d’opposition du pays. Les observateurs estiment qu’il sera probablement difficile de franchir le seuil de 5% des voix.
Deux autres partis dirigés par l’ancien président Levon Ter-Petrosian et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Raffi Hovannisian, ont décidé de ne pas rejoindre la course parlementaire, malgré le ferme soutien apporté à la «révolution de velours».