Une nouvelle conférence sur la question arménienne se tiendra dans le complexe de Maslak de l’université de technologie d’Istanbul les 15 et 16 décembre 2005.
Après la conférence de Gazi, celle de Mugla ( ce dernier week-end) et en attendant la conférence d’Istanbul ( mars 2006 ) et celle d’Erciyes ( avril 2006) tout démontre que le gouvernement turc, sous couvert de symposiums universitaires, a lancé une grande offensive ayant pour objectif de rendre incontournable la thèse officielle turque.
Selon le quotidien en langue arménien d’Istanbul Marmara « Dans tous ces aspects, la conférence exprimera simplement le point de vue officiel turc en ce qui concerne le génocide arménien. Cependant, des historiens arméniens et turcs ont également été invités et ils diront que le génocide Arménien a réellement eu lieu ». Mais tous les historiens arméniens n’ont pas répondu à l’invitation à participer à la conférence. Ainsi le recteur Radik Martirosyan de l’université d’Etat de Yerevan a répondu que sa participation serait superflue car déjà la lettre d’invitation nie l’idée de « génocide » en employant le terme « tragédie due à la guerre » à la place. L’historien américain Dennis Papazian indiqué dans une lettre de réponse qu’il participerait à la conférence que si des chercheurs d’Arménie y participaient également.
Au nom des organisateurs de la conférence Aisel Ekshin a indiqué aux médias que la plateforme organisatrice de la conférence se compose de 37 ONG. Il a indiqué que beaucoup d’historiens turcs et arméniens ont refusé de participer à la conférence, exigeant que le génocide soit reconnu au préalable. « Dans ces conditions notre conférence est condamnée à être unilatérale » a déclaré le professeur turc. Parmi les participants à la conférence on notera les négationistes habituels Turkkaya Atayov, Shukru Elekdag, Onud Oymen, Gunduz Aktan, Yusuf Halacoglu et Norman Stone.