L’Union européenne et le Kazakhstan ont signé lundi à Bruxelles un accord de principe pour coopérer dans le domaine énergétique, devenu l’une des priorités de la politique étrangère de l’UE. L’accord a été signé par le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.
Il pose « les bases d’une coopération énergétique renforcée avec l’un des acteurs énergétiques les plus importants de la région de la Caspienne », a indiqué la Commission. Le Kazakhstan détient d’importantes réserves de pétrole et de gaz et également 20% des réserves mondiales d’uranium.
L’accord de principe prévoit notamment des échanges réguliers d’informations sur la politique énergétique, une coopération sur les infrastructures de transport d’énergie d’intérêt mutuel et sur le développement de technologies « propres » écologiquement parlant.
L’UE et le Kazakhstan se sont aussi mis d’accord sur un accord de coopération dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire qui doit être signé à une date non précisée. Des accords similaires ont déjà été signés avec l’Azerbaïdjan et l’Ukraine.
M. Nazarbaïev a précisé avoir discuté avec la Commission de la diversification des itinéraires de transit des hydrocarbures d’Asie Centrale, grand souci de l’UE aujourd’hui tributaire d’itinéraires passant presque tous par la Russie.
« A l’avenir, nous utiliserons encore les chemins passant par la Russie, mais aussi l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan », un tuyau de 1.774 km reliant les champs de la Caspienne au terminal turc de Ceyhan sur la Méditerranée et inauguré en juillet dernier, a-t-il indiqué lors d’un point presse avec le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso. « Quels que soient les itinéraires, tout ce qui sera faisable sera étudié par le Kazakhstan », a-t-il ajouté.
