Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a accusé le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, d’offrir un sanctuaire aux rebelles kurdes de Turquie.
« Ce qu’ils (les hommes de Barzani) font là bas s’appelle tout simplement un recel pour l’organisation terroriste », en l’occurrence le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré M. Erdogan à des journalistes mardi soir lors d’une réception au palais présidentiel à l’occasion du 84ème anniversaire de la République turque.
M. Erdogan, cité par l’agence Anatolie, a une nouvelle fois refusé de dialoguer directement de la question du PKK avec les Kurdes irakiens, comme l’a demandé M. Barzani.
« L’interlocuteur de la Turquie ne peut être Barzani, notre interlocuteur est le gouvernement de Bagdad », a-t-il déclaré.
« Si des organisations terroristes s’infiltrent en Turquie, nous userons des droits découlant du droit international, et nous allons le faire », a assuré M. Erdogan, tout en indiquant vouloir attacher une grande importance à sa rencontre avec le président américain George W. Bush à la Maison Blanche, prévue le 5 novembre.
Interrogé par les journalistes, M. Erdogan a aussi précisé que la question des sanctions économiques contre le Kurdistan irakien, recommandées par le Conseil national de sécurité turc (MGK), serait évoquée mercredi en conseil des ministres.
La Turquie a menacé l’Irak d’intervenir militairement si les autorités irakiennes et Washington n’empêchaient pas les opérations des rebelles du PKK.
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice doit s’entretenir avec le président turc Abdullah Gül et M. Erdogan à Ankara.
Elle doit ensuite assister à Istanbul à une réunion internationale des voisins de l’Irak, vendredi et samedi, à laquelle devrait participer le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari.