Le président turc Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’il ne considérait pas réaliste l’éventualité d’une invasion russe de l’Ukraine.
Répondant aux questions des journalistes au terme de sa visite en Albanie, le président Erdoğan a évalué les tensions entre la Russie et l’Ukraine.
Il a relevé que l’Ukraine n’est pas un pays ordinaire, et que c’est un pays puissant.
Il a souligné que pour que la Russie franchisse le pas de l’invasion, elle devrait reconsidérer la situation dans le monde entier et sa propre situation.
Il a indiqué qu’il s’entretiendrait avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, qui se trouve en Ukraine, et que ces questions devraient être discutées avec le président russe, Vladimir Poutine.
« En effet, ces régions ne peuvent plus accepter la guerre. Ce ne serait pas correcte. Il faut désormais effacer la guerre de l’histoire politique. Ça ne marche pas en estimant qu’on peut acquérir un territoire en l’occupant. Qu’est-ce que la Russie a fait en Ukraine? Elle a mis la main sur la Crimée. A chaque rencontre avec M. Poutine, je lui ai exprimé notre opposition à l’occupation de la Crimée. Notre ministère des Affaires étrangères partage également cet avis avec ses interlocuteurs. En d’autres termes, notre politique est claire sur cette question », a-t-il dit.
Le président turc a également commenté le retrait du soutien américain au projet de gazoduc EastMed, que la Grèce envisage en Méditerranée orientale avec Israël et le secteur chypriote grec.
« Ce n’est pas un projet réaliste », a-t-il dit, affirmant que les États-Unis n’ont pas été favorables à ce projet après avoir calculé les coûts qu’il engendre.
« Si le gaz doit être acheminé en Europe, ce n’est qu’à partir de la Turquie qu’il pourrait être transité », a-t-il poursuivi.
