Dans le dernier épisode de sa rhétorique menaçante, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé la Grèce d’une attaque de « Turcs fous » si elle ne fait pas preuve de sagesse.
S’exprimant lors d’un rassemblement à Istanbul vendredi 20 janvier, il a déclaré que le missile Tayfun de la Turquie a effrayé la Grèce et a souligné : « Nous ne sommes pas si inquiets de frapper Athènes tant que vous [la Grèce] êtes intelligents. »
« Si vous militarisez les îles, allons-nous rester assis les mains liées ? Écoutez [le Premier ministre grec Kyriakos] Mitsotakis, vous parlez encore à gauche et à droite. Sachez ceci : Si vous tentez de faire une erreur, vous savez que les Turcs fous vont attaquer. Mais si vous restez intelligents et bien élevés, nous n’avons rien à faire avec vous », a-t-il déclaré.
La rhétorique incendiaire d’Erdogan a suivi d’autres déclarations fortes peu après les prières du vendredi, lorsqu’il a été interrogé par les journalistes sur la déclaration de Mitsotakis à Davos selon laquelle « la question des îles grecques, de la Crète et de l’accord avec la Libye ne sont pas ouverts à la discussion. »
« Mitsotakis peut dire de telles choses. Mais ces déclarations de Mitsotakis ne sont pas suffisantes pour déterminer le sort de la région. Tout d’abord, nous constatons que tant le traité de Lausanne que l’approche concernant les îles ne sont pas actuellement mis en œuvre par les autorités grecques. Par conséquent, il ne peut y avoir de militarisation des îles. Mais que font-elles maintenant ? Ils militarisent ces îles et vont à l’encontre du traité de Lausanne et des autres accords », a-t-il déclaré.
« Nous prenons les mesures nécessaires, nous répondons [aux allégations grecques] dans les forums internationaux. Ils [les Grecs] feront ce qui est nécessaire », a-t-il ajouté.
Aucune réponse officielle n’avait été donnée par le gouvernement grec vendredi soir, des sources notant que la Grèce ne peut continuer à répondre aux commentaires irrationnels d’Erdogan et que Mitsotakis a dit ce qu’il avait à dire à Davos.
