Recep Tayyip Erdogan se prend pour le Parrain. Non content d’interférer dans la politique caucasienne et moyen-orientale, le nouveau Sultan veut maintenant régler les conflits africains. En particulier au Tigré, région chrétienne orthodoxe à 96 %.
Le mercredi 18 août, il a affirmé que la Turquie était prête à jouer un rôle de médiateur pour mettre fin au conflit meurtrier dans la région du Tigré et contribuer à « l’intégrité » de l’Ethiopie.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre
éthiopien Abiy Ahmed en visite mercredi à Ankara, M. Erdogan a souligné
l’importance donné par son pays à « la paix et l’intégrite » de l’Ethiopie.
« En tant que Turquie, nous sommes prêts à faire toute sorte de contribution
à la résolution du problème, y compris la médiation », a déclaré le président
turc.
« En cas de détérioration de la situation, tous les pays de la région seront
affectés », a-t-il ajouté.
Les deux dirigeants ont assuré leur volonté d’accroître la coopération
économique et les relations commerciales entre les deux pays.
Mais aucun accord spécifique n’a été annoncé. Les relations entre les deux pays sont basées sur « la confiance et le respect mutuel », a indiqué de son côté le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
La région du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie, est en proie à un conflit
entre le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré
depuis le déploiement de l’armée contre les autorités régionales dissidentes
en novembre dernier.
Des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées au Soudan, fuyant
un conflit qui a fait des milliers de morts et poussé 400.000 personnes à la
famine, selon l’ONU.
Avec AFP