Le quotidien turc ultranationaliste et proche du pouvoir, Daily Sabah, a repris les annonces de Yavuz Atar, conseiller d’Erdogan et professeur de droit constitutionnel, selon lesquelles l’AKP travaille sur un projet de constitution qui devrait voir le jour en 2023. Pour célébrer les cent ans de la République.
Selon Atar, cette loi fondamentale devrait donner la priorité aux libertés civiles telles que les droits et libertés fondamentaux, aux normes universelles et aux accords internationaux. Concrètement, elle pourrait introduire quelques changements de taille dont la possibilité pour les citoyens de proposer des lois après avoir recueilli un nombre spécifique de signatures. Et, autre modification, le Parlement pourrait révoquer des ministres et les vice-présidents. A condition d’obtenir la majorité absolue des trois cinquièmes des voix. Les ministres devront également être capables d’aller au Parlement pour répondre aux questions des députés.
Enfin, le préambule de la constitution devrait être révisé. Il devra mettre en » évidence la volonté nationale, l’État de droit, les droits de l’homme et les valeurs nationales communes », a déclaré Y. Atar.
Une envie de démocratie pour les cent ans de la République c’est bien, mais quid de la justice ? Pour commencer à mettre un doigt de pied dans le club des démocraties, la reconnaissance du génocide des Arméniens fait parti du minimum requis.
