Erevan ne croit pas en une normalisation avec Ankara

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Les autorités arméniennes ont exprimé leurs doutes le 26 janvier quant à une volonté de la Turquie de normaliser ses relations avec l’Arménie, en dépit des appels lancés en ce sens par une partie de l’opinion turque, choquées par l’assassinat du journaliste d’origine arménienne, Hrant Dink, une semaine auparavant. Soulignant que la Turquie restait arc-boutée sur les conditions qu’elle avait posées à une normalisation de ses relations avec l’Arménie, un porte-parole du ministère arménien des affaires étrangères a rendu compte des entretiens qu’avait eus le vice-ministre arménien des affaires étrangères Arman Kirakossian concernant « l’éventualité d’améliorer les relations arméno-turques » avec un diplomate de haut rang turc à Istanbul où il assistait aux funérailles de Hrant Dink. « Les divergences dans les positions auxquelles se tiennent les deux parties sont restées inchangées », a indiqué le diplomate arménien Vladimir Karapétian, en commentant la rencontre d’Istanbul, non sans souligner que l’Arménie ne désespère pas de voir la Turquie « prendre des mesures » en vue d’atténuer ces différences. Les manifestations de sympathie exprimées en Turquie envers le directeur de l’hebdomadaire bilingue arménien-turc « Agos » assassiné par un militant nationaliste âgé de 17 ans, laisse en effet espérer un fléchissement de la position d’intransigeance dont la Turquie n’a cessé de faire preuve à l’encontre de l’Arménie. La presse turque a ainsi donné la parole aux avocats d’une normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie, qui ont appelé les autorités turques à cesser de lier l’établissement de relations diplomatiques avec Erevan et la réouverture de la frontière arméno-turque au conflit du Haut Karabagh et à la campagne internationale en vue de la reconnaissance du génocide perpétré par les autorités ottomanes contre les Arméniens en 1915. A Istanbul, M. Kirakossian a réitéré la disposition de son pays à normaliser les relations bilatérales « sans aucune condition », un objectif pour lequel militait aussi Hrant Dink. Mais le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gul a coupé court à toute spéculation le 24 janvier en soulignant que Erevan « devait tout d’abord « réviser son attitude négative à notre égard et renoncer à exprimer des demandes infondées ». « Nous ne pensons pas qu’il nous soit possible d’établir des relations diplomatiques en mettant de côté les allégations de génocide » dont la Turquie est l’objet, avait ajouté un autre diplomate turc. Les responsables turcs n’ont pas mentionné à cette occasion l’autre condition posée par Ankara pour la normalisation avec l’Arménie, à savoir un règlement du conflit du Karabagh acceptable pour l’Azerbaïdjan, le principal allié de la Turquie dans la région.

raffi
Author: raffi

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