La presse continue à suivre la visite du Haut Commissaire pour les Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, à Erevan et fait état de son entretien avec le Président Sarkissian. Le chef de l’Etat a observé que les autorités ont étudié en détail les résolutions 1609 et 1620 de l’APCE et sont décidées à les mettre en uvre. Le chef de l’Etat a déclaré que seules les personnes qui ont participé aux violences du 1er mars devaient être inculpées. Le Président a assuré le commissaire du CE que son administration est résolue à faire en sorte que l’enquête criminelle en cours soit « objective, complète et impartiale », mais qu’une assistance d’experts étrangers était requise.
Les quotidiens rendent compte de la conférence de presse de M. Hammarberg qui a commencé par exprimer son indignation face aux communiqués de presse des Ministères arméniens qui auraient déformé ses propos tenus lors de rencontres avec des Ministres (selon la presse il s’agit d’un communiqué du Ministère de la justice qui indiquait que le Commissaire et le Ministre auraient partagé l’idée selon laquelle la mise en uvre des résolutions de l’APCE était satisfaisante). Le Commissaire a qualifié de non-satisfaisante la mise en uvre par les autorités arméniennes de la résolution 1620 et relevé que s’il présentait son rapport à la commission de suivi du CE dans les jours à venir, la conclusion serait que la mise en uvre de cette résolution n’est pas à la hauteur. Il a regretté que jusqu’à présent aucun représentant des organes judiciaires n’ait été mis en examen pour les violences du 1er mars. Le Commissaire a en outre émis des doutes quant à la crédibilité de la commission parlementaire chargée de l’enquête sur les émeutes du 1er mars et relevé que tant qu’il ne serait pas sûr de l’indépendance et de l’impartialité de cette commission, il ne pourrait pas assurer la présence d’experts étrangers dans les travaux de ladite commission.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
