Le vote des 2,3 millions d’électeurs qui étaient appelés à adopter ou rejeter une réforme constitutionnelle vient de se terminer.
Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 20h00 locale (16H00 GMT).
Même si les premiers résultats préliminaires ne sont attendus que lundi selon le vice-président de la Commission électorale centrale, Abraham Bakhtchagoulan, le référendum «s’est déroulé dans le respect de la loi électorale et sans aucun incident».
Plus de 44% des inscrits avaient voté trois heures avant la fin du scrutin qui a donc été validé, selon le responsable.
Le vote d’un tiers seulement des électeurs inscrits était requis pour valider le scrutin. Le projet de réforme constitutionnelle sera considéré comme adopté s’il obtient plus de la moitié des suffrages exprimés.
Lors d’une conférence de presse Viktor Delakian, un des dirigeants de la principale coalition d’opposition, Justice, a critiqué dimanche après-midi le déroulement du référendum qu’il considère comme frauduleux « nos observateurs ont déjà enregistré des violations, par exemple certains continuent à faire de la propagande à l’entrée des bureaux de vote et des responsables des bureaux mettent eux-mêmes des bulletins dans les urnes».
Viktor Delakian a également accusé les autorités de gonfler le taux de participation. «Selon nous, la participation à 14H00 (10H00 GMT) était de 5% à 6%, alors que la Commission centrale électorale donnait plus de 26%» a-t-il affirmé.
Pour sa part, le président Robert Kocharian a voté dans la matinée dans une école de la capitale, se refusant toutefois à tout pronostic sur l’issue du scrutin et parlant de lui-même à la troisième personne a déclaré «si la réforme constitutionnelle n’est pas approuvée, cela signifiera que nous conserverons un pouvoir présidentiel fort, et que le président Kotcharian continuera de faire ce qu’il fait».