Environ 260 soldats turcs sont arrivés au Liban, constituant le premier contingent terrestre de forces issues d’un pays musulman à rejoindre la FINUL. C’est la première fois depuis 1918 que des militaires Turc posent pied au pays du Cèdre.
Au total, 95 militaires ont été acheminés jusqu’au port de Beyrouth par deux navires transportant également une cinquantaine de véhicules. Ils ont été ensuite rejoints par 166 autres soldats arrivés par avion.La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) compte désormais un peu plus de 7200 hommes, soit la moitié environ des 15’000 hommes prévus par la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
La Turquie est le premier pays musulman à envoyer des troupes participer à la FINUL renforcée. Sept officiers turcs se trouvaient déjà depuis le 10 octobre au QG de la FINUL à Naqoura (sud).
Selon l’ambassadeur turc à Beyrouth, Ifan Acar, ce contingent « aura essentiellement une mission de soutien logistique à la FINUL ». Il devra reconstruire des infrastructures endommagées, en premier lieu des ponts, et procèdera également au déminage de la zone « autour de sa base » dans le sud du pays, a précisé un communiqué distribué vendredi.
La Turquie a approuvé début septembre l’envoi de 680 hommes – forces terrestres et navales – en renfort de la FINUL, chargée de faire respecter le cessez-le-feu en vigueur après un mois de conflit entre Israël et le Hezbollah.
Ankara a dépêché il y a quelques semaines 200 de ses marins pour aider les patrouilles de la FINUL sur le littoral libanais.
L’envoi de troupes turques en territoire libanais constitue une première depuis 1918 et la fin de l’Empire ottoman, qui avait dominé durant quatre siècles le monde arabe.
Le ressentiment contre la Turquie reste très vif au pays du Cèdre, où vit la plus importante communauté arménienne du Proche-Orient. Les responsables de cette communauté considèrent le déploiement de troupes turques au Liban sud, « d’insulte à la mémoire collective du peuple arménien ».
Par ailleurs, la Commission européenne a débloqué une nouvelle aide humanitaire de 30 millions d’euros en faveur des victimes du conflit au Liban. Cette nouvelle enveloppe vise particulièrement à répondre aux besoins des personnes déplacées pendant le conflit qui sont retournées dans leur région d’origine.
