Le grand hémicycle du Conseil Régional d’Île-de-France accueillera le 15 janvier 2019, à partir de 19h, la remise des trophées des NAM, le premier événement littéraire organisé par le mensuel. A cette occasion seront récompensés les meilleurs livres de l’année qui ont trait à des sujets relatifs à l’Arménie.
Chaque jour, nous allons mettre l’accent sur l’un des livres présélectionnés. Aujourd’hui, focus sur Les 100 ans du Musa Dagh de Yaïr Auron (catégorie Histoire).
« Par beaucoup de traits, il m’était difficile de croire que ce récit ait été écrit avant l’Holocauste et non pas après », explique Yaïr Auron qui a fait des Quarante Jours du Musa Dagh, son livre de chevet. À l’occasion des cent ans du génocide des Arméniens, il s’est livré à une étude passionnante, retraçant la véritable histoire, le sauvetage, la personnalité de Franz Werfel… L’auteur décrit les réactions juives à cette publication traduite en hébreu en 1934, son impact en Palestine dans les années 30 et pendant la Seconde Guerre mondiale. Yaïr Auron affirme que même aujourd’hui l’influence du livre dans la population juive des ghettos continue à faire l’objet d’études détaillées. Il faut dire que le livre contient du symbolisme juif tout au long du récit. À propos de son livre, Yaïr Auron forme un vœu : « Espérons qu’il servira à faire avancer la reconnaissance définitive du génocide des Arméniens par l’état d’Israël et par le monde entier. Lorsque mon pays, Israël, refuse de reconnaître le génocide des Arméniens, il s’agit d’une trahison à la mémoire et aux victimes. »
Yaïr Auron explique : « J’étais très jeune la première fois que j’ai entendu parler des Quarante Jours du Musa Dagh, par Franz Werfel, et à l’époque cela ne m’avait pas affecté en profondeur. J’y suis revenu plus tard, quand j’ai commencé à étudier la question, fascinante et si complexe, des relations entre Juifs et Arméniens, avant, pendant et après les terribles génocides subis par les deux peuples au cours du XXe siècle. Cette fois, j’ai relu ce récit avec voracité et il a eu sur moi un effet puissant. Depuis lors, c’est devenu pour moi un livre de chevet… J’espère avoir contribué par ma démonstration à faire reculer l’acte criminel que constitue, sur le plan moral, la négation du génocide des Arméniens, crime que commet l’Etat d’Israël. Car c’est cette politique-là qui profane la mémoire et la signification de l’Holocauste, pour notre génération et pour la postérité. »
Inscription obligatoire : trophéesdesnam@gmail.com
Plus d’infos : http://trophees.armenews.com/
