Après l’absence officielle de la France à Foire Internationale de la Défense à Istanbul, consécutive à l’adoption par le Parlement français du projet de Loi criminalisant la négation du Génocide Arménien, et après les déclarations du président Nicolas Sarkozy, selon lesquelles “la Turquie n’a pas sa place en Europe », les milieux d’affaires français d’Istanbul ressentent déjà ses effets néfastes sur les échanges commerciaux entre les deux pays.
Ainsi, certains chefs d’entreprise redoutent un coup d’arrêt dans leurs affaires avec la perspective d’un éventuel blocage de l’intégration de la Turquie dans l’Union Européenne. Lequel se traduirait par un reflux des investissements étrangers.
Depuis 15 ans les exportations françaises en Turquie ont été multiplié par quatre. Pour le numéro deux du patronnat turc, “ le président français doit s’attendre à un changement de situation”. “Chaque acte a des conséquences” a-t-il souligné.
Les chefs d’entreprise turcs affirment qu’il faut sanctionner économiquement ce qu’ils prennent comme un acharnement politique.
“La Turquie ne propose plus aux entreprises françaises de participer aux appels d’offres , à cause de Nicolas Sarkozy, disait, jeudi, le Dr Faruk Sen, Professeur d’économie, à un journaliste de France 3.
De fait, l’année 2006 a vu une baisse notable des exportations françaies vers la Turquie.
Jean Eckian