Les conditions de détention ont continué à s’améliorer en Turquie même si des mauvais traitements continuent à être enregistrés, notamment dans des commissariats, a indiqué mercredi 6 septembre 2006 le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l’Europe dans un rapport.
Rendant compte d’une visite effectuée en décembre 2005 dans une série de prisons et de commissariats ainsi que dans plusieurs hôpitaux psychiatriques, le CPT a noté que les allégations de mauvais traitements étaient globalement « en déclin ».
Il a néanmoins fait état de mauvais traitements dans deux commissariats d’Istanbul (ceux des quartiers de Beyoglu et de Gayrettepe) ainsi qu’au quartier général de la police de Van (ouest de la Turquie) où des suspects placés en garde à vue ont rapporté avoir fait l’objet de passages à tabac ou d’écrasement des parties génitales.
En ce qui concerne les prisons, le CPT a pointé du doigt la prison d’Adana où les mauvais traitements incluent des claques, des coups et des injures et où toute infraction au réglement est punie par des châtiments corporels.
Le CPT signale aussi une augmentation des mauvais traitements infligés en dehors des commissariats ou des prisons, dans des endroits isolés, conséquence de l’amélioration de la protection juridique en matière de détention.
Les conditions de détention observées par la délégation du CPT ont été jugées « globalement adéquates », à l’exception celles régnant au commissariat de Sirkeci ainsi que dans celui recevant des détenus immigrés à Istanbul dont « la surpopulation scandaleuse et la saleté générale défient l’imagination ».