Le Turkménistan doit diversifier ses partenaires dans le secteur énergétique, actuellement très dépendant de la Russie, a jugé jeudi à Achkhabad le secrétaire américain à l’Energie, Samuel Bodman.
« Renforcer sa sécurité énergétique est essentiel (…) De mon point de vue cela signifie avoir le choix, ce qui veut dire un réseau diversifié de partenaires et une nouvelle infrastructure », a déclaré le responsable américain au cours de la conférence énergétique TIOGE-2007.
Il a notamment souligné que le Turkménistan avait « besoin de nouvelles voies d’exportation » pour son gaz afin d’attirer les investisseurs étrangers et qu’actuellement, il y avait de « grandes inquiétudes sur les capacités d’exportation » des hydrocarbures turkmènes.
L’Occident veut convaincre Achkhabad de construire un gazoduc sous la mer Caspienne, contournant la Russie, soulignant que cela permettrait aux Turkmènes de vendre leur gaz plus cher, alors qu’actuellement ils dépendent de la Russie et des gazoducs traversant ce pays pour leurs exportations.
La Russie achète le gaz de cette ex-république soviétique d’Asie centrale pour 100 dollars les 1.000 m3, qu’elle revend ensuite en Europe au double de ce prix.
« On est à un moment crucial dans l’histoire de ce pays, un (moment) qui apporte au gouvernement de nouvelles opportunités clé pour améliorer la vie de ses citoyens », a estimé M. Bodman.
Il s’est dès lors réjoui du fait que le président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov « étudiait toutes les possibilités » de nouveaux gazoducs.
Le Turkménistan, un pays fermé mais regorgeant de gaz, fait l’objet de toutes les attentions depuis le décès en décembre 2006 du président autocrate Saparmourat Niazov, son successeur multipliant les signes d’ouverture vis-à-vis des investisseurs étrangers et notamment de l’Occident.