La Grèce pourrait devenir « un pays transitaire » pour l’acheminement du gaz naturel russe vers l’Europe de l’ouest, a indiqué jeudi 2 février le président du groupe gazier russe Gazprom, Alexeï Miller, lors d’une visite à Athènes
Selon le ministère grec du Développement M. Miller a par ailleurs indiqué que Gazprom souhaitait participer à la construction de l’oléoduc reliant le port de Bourgas en Bulgarie, sur la mer Noire, au port grec d’Alexandroupolis sur la mer Egée.
Ce pipeline de 280 km destiné à transporter du pétrole russe est en projet depuis une décennie et présente l’avantage de contourner le détroit encombré du Bosphore, où passent les pétroliers qui transportent du pétrole russe qu’ils chargent sur la côte russe de la mer Noire.
Le président russe Vladimir Poutine avait indiqué, lors d’une visite en septembre 2005 en Grèce, qu’il était en faveur d’une coopération énergétique entre les deux pays, évoquant surtout le projet d’acheminement du pétrole de la mer Caspienne jusqu’au port grec d’Alexandroupolis.
« Les discussions avec le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, le ministre grec du Développement, Dimitris Sioufas, et les responsables de la société grecque du gaz naturel (Depa) ont été très constructives », a souligné M. Miller à l’issue d’une rencontre avec ces autorités.
M. Sioufas a indiqué que les deux pays étudiaient également l’éventualité « d’un prolongement de l’accord sur la fourniture du gaz russe en Grèce ». Selon l’accord actuel la Russie doit fournir du gaz en Grèce jusqu’à 2016 avec le droit de prolonger cet accord pour dix ans supplémentaires.