Patrick Devedjian (UMP) a accusé vendredi 19 mai 2006 le gouvernement et le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré d’avoir saboté le débat sur la proposition de loi socialiste réprimant la négation du génocide arménien, pour empêcher son adoption.
« Le débat aurait dû commencer à 09H30 il a commencé à 12H15 et il a duré trois-quarts d’heure », a-t-il dit sur Europe 1 en jugeant ce procédé « scandaleux ».
Selon M. Devedjian, qui a des origines arméniennes, « on a suspendu (la séance) parce qu’il y avait une majorité massive présente dans l’hémicycle qui aurait voté le texte sur tous les bancs ». « On a délibérément agi pour que les députés ne puissent pas voter », a-t-il insisté.
Il a ajouté que Jean-Louis Debré, qui présidait la séance et l’a levée avant la fin du débat et le vote, et le gouvernement « ne souhaitaient pas que ce texte soit soumis au vote, parce qu’ils savaient qu’il serait voté ».
Le député des Hauts-de-Seine, conseiller de Nicolas Sarkozy à l’UMP, a qualifié de « pur fantasme » de penser que le vote d’un tel texte allait pénaliser les échanges commerciaux avec la Turquie.