Quelque 200 Français d’origine arménienne –300 selon les organisateurs, 150 selon la police– se sont rassemblés jeudi à proximité du Palais-Bourbon durant l’examen de la proposition de loi PS visant à réprimer la négation du génocide arménien.
Les manifestants, venus principalement de la région parisienne, se sont réunis sur une petite place près de l’Assemblée nationale dès l’ouverture des travaux peu après 09h30. « Le négationnisme est un crime. Pour le punir, il faut une loi », proclame une banderole, tandis que de larges photos de « victimes du génocide » étaient exposées à même le sol.
« Turquie=Négation, Négation=Crime, Génocide=Arméniens », affirment d’autres affiches. « Je viens soutenir les députés qui sont favorables à ce texte. On doit condamner ceux qui refusent de reconnaître ce génocide », confie Jean Kanayan, un sexagénaire venu accompagné de son épouse, alors que des hauts-parleurs retransmettaient le débat dans l’hémicycle.
Les orateurs partisans du texte, à l’instar de Patrick Devedjian, petit-fils d’immigrés arméniens, ont été applaudis.
En milieu de matinée, des manifestants continuaient à arriver sur place pour ce rassemblement, organisé à l’appel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France. Le texte devrait être mis au voix en fin de matinée.