Dans une chronique parue dans le Journal du Dimanche Nicolas Sarkozy insiste sur la nécessité « d’un devoir de réconciliation nationale comme internationale » à côté du « devoir de mémoire » à propos de la polémique sur la colonisation,.
Mettant en garde aussi contre la « facilité d’une attitude qui ne serait que compassionnelle » le président de l’UMP affirme « Il est de notre responsabilité de chercher à comprendre les inquiétudes et les blessures de certains de nos compatriotes, en particulier outre-mer ». Le ministre de l’Intérieur ajoute toutefois qu’ il ne faut « pas pour autant céder à la facilité d’une attitude qui ne serait que compassionnelle et qui reviendrait de ce fait du reste à relativiser toutes les douleurs et toutes les souffrances ».
Estimant que « l’inquiétude » de ceux qui ont perçu « le souvenir et l’enseignement de l’histoire coloniale comme celle de la période napoléonienne comme une menace » ne devait pas « être mésestimée », il affirme « comprendre beaucoup moins la campagne polémique et les procès en sorcellerie lancés par la gauche et l’extrême gauche.
S’il reconnaît que « le Parlement n’a pas à écrire l’histoire », il considère « en revanche » qu’il a « l’obligation de la connaître et de la regarder en face, ne serait-ce que pour éviter la répétition du mal ».
Il cite à cet égard, la qualification de l’esclavage par le législateur comme « crime contre l’humanité », la reconnaissance du génocide arménien et le transfert des cendres de Jean Jaurès et Jean Moulin au Panthéon décidé par le législateur.
« A côté du devoir de mémoire, ajoute-t-il, il y a place, selon moi, pour un véritable et salutaire devoir de réconciciliation nationale comme internationale ». « Pardonner, ce n’est pas oublier, c’est seulement admettre l’irréversibilité du passé en créant les conditions d’un avenir commun ».