les barnum et autres bouglione n´ont qu´à bien se tenir : la diplomatie turque va nous faire son numéro macabre habituel de danse du ventre, de menaces, de chantages et de mensonges. le cadavre de la résolution hr. 596 n´est pas encore froid que ces messieurs de la sublime porte reprennent leur croisade contre rome et paris. leur raisonnement se comprend. après avoir fait plié le congrès américain, que peuvent donc faire paris et rome pour s´opposer aux velléités révisionnistes d´ankara. dans une lettre adressée au président français, le chef de l´etat turc avertit que l´adoption de la loi jetterait un « grand froid » sur les relations franco-turques. la missive en question, selon un diplomate turc, remercie le président chirac pour ses « efforts » visant à contrecarrer l´adoption de la loi pendant ces deux dernières années et exprime aussi « l´espoir » de le voir continuer sur cette voie. en d´autres termes, ankara soupçonne l´elysée de vouloir lui faire payer au prix fort la divulgation du contenu d´une lettre que jacques chirac avait adressé à son homologue et dans laquelle il s´estimait n´avoir pas été correctement récompensé de ses efforts contre la proposition de loi. cette « récompense », c´était bien sûr le contrat portant sur la fournitures d´hélicoptères de combat à l´armée turque par l´intermédiaire du consortium eurocopter. de son côté, le « président » du parlement turc, omer izgi, a adressé une lettre au contenu à peu près identique à christian poncelet et dans laquelle il déclare qu´aucun parlement n´avait le « droit » de juger l´histoire d´une autre nation, en ajoutant les banalités habituelles sur la « sensibilité » des turcs sur la question et la « distorsion » des faites historiques etc.. dans le même temps, le nouveau speaker du parlement turc a adressé un courrier similaire à son homologue italien pour qu´il empêche la tenue du débat, prévu le 7 novembre, le même jour qu´au sénat français.
