Géorgie: l’ombudsman dénonce de graves violations des droits de l’homme

Se Propager

Après les élections législatives du 21 mai dernier, la situation des droits de l’homme s’est nettement dégradée en Géorgie, a affirmé mercredi l’ombudsman géorgien Sozar Soubari dans un communiqué.

Les violations des droits de l’homme se traduisent essentiellement par le passage à tabac de personnes critiques envers les autorités et dénonçant les restrictions de la liberté d’expression, lit-on dans ce communiqué cité par l’agence News Georgia.

Rien qu’au cours des derniers jours douze personnes, dont une femme, ont été violemment passées à tabac, a constaté M. Soubari, annonçant qu’il avait lui-même rencontré les victimes.

« Les gens qui ont été cruellement battus par des inconnus masqués étaient dans l’opposition vis-à-vis des autorités pendant les élections. Classer ces atrocités parmi les délits ordinaires revient à fermer les yeux sur ce qui se passe », a-t-il déclaré.

Les violences appliquées contre l’opposition, devenues la norme dans la Géorgie d’aujourd’hui, visent à intimider la population, a-t-il relevé, déplorant la situation « critique » en matière de liberté des médias.

« La situation est particulièrement critique dans le pays sur le plan de la liberté d’expression. La mise à sac des studios de la chaîne de télévision Imedi et la fermeture de plusieurs autres chaînes et radios, les menaces et les pressions de la part des autorités sur la radio Ereti, l’interdiction des émissions des studios Maestro, la démission du président du conseil de surveillance de la Télévision publique géorgienne Irakli Tripolski sont autant d’événements qui attestent une fois de plus la volonté politique des autorités de limiter les informations sur les processus en cours ou de favoriser leur couverture inadéquate », a déclaré M. Soubari.

D’après lui, le licenciement de Nona Kandiachvili, la directrice de la radio Imedi, en est un exemple frappant.

« La radio Imedi diffusait des informations qu’on ne pouvait jamais trouver à la télévision. A quelques exceptions près, la Géorgie n’a plus un seul média électronique libre », a-t-il constaté.

« Les violences et les restrictions de la liberté d’expression sont étroitement liées. Là où la liberté d’expression est absente, l’homme est solitaire et impuissant face à la machine de l’Etat. Dans ces conditions, les violences ont pour objectif d’intimider la population et de la rendre plus docile », a relevé le militant des droits de l’homme géorgien.

M. Soubari s’est dit déterminé à continuer la lutte pour la protection des droits de l’homme. « La défense des droits de l’homme et la liberté sont indissociables. Ce sont les deux valeurs dont la société manque cruellement », a-t-il dit.

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut