En marge d’une visite à Lyon Décines et Bron, organisée par le sénateur (LR) François Noel Buffet, pour aborder sur le terrain les questions de sécurité, le président du Sénat Gerard Larcher a évoqué sa visite en Arménie où il s’est rendu à la tête d’une délégation de l’exécutif du sénat, pour le 106 anniversaire du génocide. Une visite très symbolique, dans un pays où il n’était jamais allé, mais qui s’inscrivait dans la continuité du vote massif de la chambre haute pour le soutien à l’Arménie et la reconnaissance de l’Arstakh le 25 novembre dernier. Impressionné par sa visite à Dzidzernagapert, lui qui avait été, dans le passé, président du groupe d’amitié France-Turquie, s’est dit très marqué, comme il l’avait été à Jérusalemen, par le lieu mémorial d’Erevan. « J’ai eu l’honneur d’y planter un arbre avec émotion et en présence de tous les présidents des groupes politiques du sénat. Nous n’étions pas sur le registre de la haine mais sur celui de la dignité humaine et de la justice. » Au même moment il ne pouvait oublier qu’à quelques dizaines de mètres de son domicile une policière venait d’être assassinée à Rambouillet de quoi vivre le 24 avril comme « une double douleur ». Des rencontres que la délégation parlementaire a pu effectuer sur place avec les responsables politiques : « l’Arménie est une démocratie » à Etchmiadzine avec le catholicos : « le protestant que je suis a été émerveillé par la beauté des cantiques » il a aussi retenu la rencontre avec les étudiants de l’ Université Française en Arménie : « Sur les 24 étudiants qui sont partis au front, onze seulement sont revenus, nous sommes allées nous recueillir pour évoquer leur mémoire ».
De tous ces moments intenses, il est revenu avec une conviction et un engagement : « mettre la priorité sur la coprésidence de la France dans le groupe de Minsk dans la continuité du vote du 25 novembre » : celui de la reconnaissance de l’Artsakh.
Recueillis par J. Paloulian