Le dernier leader de l’URSS ; Mikhail Gorbachev, ne pouvait rester silencieux face à la résurgence du conflit arméno-azéri autour du Haut-Karabagh. C’est en effet sa politique de réformes qui avait permis aux Arméniens du Karabagh de se révolter contre l’autorité de Bakou dès 1988, en espérant qu’elle rétablisse l’injustice de Staline qui avait accordé leur territoire à l’Arménie soviétique, espoirs qui seront largement déçus. S’exprimant sur le conflit le 11 janvier, alors que le président russe Poutine avait réuni les leaders arménien et azéri pour un sommet à Moscou, l’ex-leader soviétique a exprimé l’espour que la Russie pourra contribuer à une résolution du conflit. “C’est une question très complexe”, a indiqué M. Gorbachev dans une interview accordée à RIA Novosti, en ajoutant : “C’est un vieux problème, dont les racines plongent loin dans le passé. Quand il a éclaté, nous avons essayé d’aider les deux républiques, les deux nations, à trouver une solution”. Gorbatchev, qui n’avait pas été en mesure de proposer un compromis aux deux républiques et avait laissé croître l’animosité entre Bakou et Erevan, a indiqué que pour l’heure, les opérations militaires avaient cessé, mais le conflit ne devrait pas rester sans solution pendant une décenie encore, et d’autres efforts devraient être déployés en vue de son règlement. “J’espère que la Russie sera capable d’aider, mais les parties du conflit ont un rôle majeur. L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont contracté des obligations de mener des discussions en vue d’un règlement du conflit. Un tel règlement doit être conforme aux intérêts des deux parties, sans gagant ni perdant”, a conclu Gorbatchev.
