Autour de 300 arméniens ont manifesté samedi 15 avril 2006 devant l’ambassade turque à Athènes afin de marquer le 91 ème anniversaire du génocide.
Arborant des drapeaux arméniens, les manifestants ont adressé un message de protestation à l’ambassadeur turc indiquant que « les portes de l’Europe, qu’elle(la Turquie) désire tellement considérablement ouvrir demeureront fermées si elle continue à refuser de reconnaître les massacres de 1915-17 ».
Dans son discours, M. Lyssaridis, le président honoraire du Parti socialiste de Chypre EDEK, estimant que le génocide arménien est à rapprocher de la tragédie des Pontii et du peuple chypriote, a souligné entre autres que la Turquie, non seulement ne reconnaît ni condamne le génocide de 1915, mais tente de transformer les événements historiques.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Theodoros Kassimis, a exprimé au nom du gouvernement sa solidarité aux luttes du peuple arménien, rappelant que la Grèce a vécu pareilles tragédies, et insistant que la Turquie doit reconnaître les erreurs du passe afin que les jeunes de ce pays apprennent l’histoire passée et ne reproduisent pas de telles situations.
Samedi, une cérémonie en souvenir des victimes avait lieu à Nea Smyrni en présence de l’ambassadeur d’Arménie à Athènes, Vahram Kazhoyan, de l’attache militaire, Samuel Ramazian, du préfet d’Athenes, Giannis Sgouros, du maire de Nea Smyrni et des députés du PASOK, Georgios Anomeritis et Nora Katseli.
Les manifestations ont été organisées par le Comite national d’Arménie et le Comite national de la cause arménienne.