Dans son édition du 6 mai le quotidien turc Zaman rapporte les propos tenus par le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül aux journalistes qui l’accompagnaient à Bishkek, la capitale du Kirghizistan où il devait effectuer une visite officielle.
Concernant le génocide arménien, M. Gul s’est livré à quelques commentaires sur la motion relative à la question arménienne présentée au Bundestag en avril dernier « Il n’y a pas que les Arméniens qui se servent de cette affaire. Les partis d’opposition dans certains pays européens l’utilisent aussi. Ils se disent qu’ils mettront les gouvernements en difficulté et qu’ils perturberont ainsi leurs relations avec la Turquie. En Allemagne, il y a 34 000 citoyens allemands d’origine arménienne et 600 000 citoyens d’origine turque. Du point de vue politique, c’est une chose invraisemblable. Ils exploitent cette question pour porter des coups à leur gouvernement. Certains veulent que la Turquie s’isole d’elle-même. Parce qu’ils n’osent pas dire non à l’adhésion de la Turquie, ils utilisent cette affaire pour pousser l’Union Européenne et la Turquie à renoncer au processus d’adhésion » a-t-il déclaré.
Le ministre a également appelé « toutes les parties de la société turque » à une « mobilisation générale » dans la lutte contre la partie arménienne. « Chacun doit se demander quelle peut être sa contribution car ce sujet est un grand piège « » a-t-il souligné.
Abdullah Gül a rappelé que toutes les archives ottomanes étaient ouvertes, et précisé que 30 chercheurs étrangers, dont un ressortissant arménien, étaient venus y faire des recherches dernièrement. Il n’a cependant précisé que ce dernier avait dû renoncer à ses recherches en raison de pressions de l’administration turque.
