Haykakan Jamanak écrit dans son éditorial du 9 février que la signature de l’accord de construction de la liaison ferroviaire Kars-Akhalkalaki est l’un des plus grands échecs que la diplomatie arménienne au cours des dernières années. Dans tous les pays normaux le chef de la diplomatie, ainsi que le chef du service de sécurité nationale présenteraient leur démission après une telle honte. Il est cependant choquant qu’en Arménie personne ne veuille assumer la responsabilité de cette défaite. Un pouvoir aussi incompétent que celui de l’Arménie doit être
destitué. Ce chemin de fer constitue un danger potentiel pour la sécurité nationale de l’Arménie. Alors que les autorités des trois pays concernés négociaient la construction de cette liaison ferroviaire, les autorités arméniennes truquaient avec cynisme le référendum constitutionnel. Hayots Achkhar estime pour sa part que ce chemin de fer est
susceptible de devenir un « explosif » dans les relations arméno-géorgiennes. Comment peut-on imaginer l’entrée des ouvriers turcs dans une région peuplée majoritairement d’Arméniens (Djavakhétie) ? Ce chemin de fer aggravera les tensions dans la région et provoquera de nouveaux problèmes. Ce quotidien espère que les autorités géorgiennes se rendront compte du fait que la détérioration des relations avec l’Arménie ne répondra aucunement à leurs intérêts ni à ceux de la région et trouveront le moyen de reporter les travaux de construction qui doivent être lancés cet été.
