Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée dimanche près du terminus d’une ligne de bus à Kirkouk, faisant huit morts et 26 blessés, selon un porte-parole de la police.
Le brigadier Sarhat Qadir a rapporté que la déflagration avait provoqué un important incendie. Quinze voitures se sont enflammées. Le terminus est situé dans le quartier à majorité kurde de Kirkouk.
A Bagdad, dix chefs de tribus sunnites et chiites opposés à Al-Qaïda ont été enlevés par des hommes armés. Les otages rejoignaient leur domicile dans la province de Diyala après une rencontre dans la capitale avec un responsable du gouvernement.
Les assaillants ont pris en embuscade les deux voitures qui transportaient les dix hommes dans le quartier à majorité chiite de Shaab vers 15h30, selon des sources policières. Les sept sunnites et trois chiites représentaient le Conseil de l’éveil dans le secteur de Salam, à l’est de Bakouba. C’est sous ce nom que sont désignés les groupes opposés au réseau terroriste Al-Qaïda.
Des hommes armés ont par ailleurs criblés de balles un véhicule transportant cinq gardes du corps du dirigeant local de la Dotation sunnite, l’agence gouvernementale chargée du culte sunnite, de la maintenance des mosquées et sanctuaires, selon la police. L’un d’entre eux a été tué et les quatre autres blessés.
Toujours à Bassorah, à 550km au sud-est de Bagdad, un responsable local de la commission électorale a été tué par balle samedi soir devant sa maison, ajoute-t-on de même source.
A Mossoul, à 360km au nord-ouest de Bagdad, des tirs ont été échangés entre une patrouille de l’armée irakienne et des hommes armés, dont deux ont trouvé la mort, selon une source militaire.
A Bakouba, capitale de la province de Diyala au nord-est de Bagdad, deux sunnites ont été tués dimanche par une bombe posée devant leur maison. Un peu plus tôt, dans un village situé non loin de la ville, des militants de l’organisation Al-Qaïda en Irak avaient enlevé dix habitants après des combats contre des insurgés d’un groupe rival.
Quatre militants d’Al-Qaïda ont été blessés lors de ces affrontements à Abdul-Hamid, à environ 11km au nord de Bakouba.
Dans ce contexte, le commandant des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, a affirmé dimanche que la présence d’Al-Qaïda avait été « fortement réduite » dans plusieurs anciens bastions terroristes à Bagdad. Il a toutefois reconnu que l’organisation restait « un ennemi très dangereux et très meurtrier ».
Le général Petraeus, qui s’exprimait devant un petit groupe de journalistes sur une base américaine près de Takrit, à 130km au nord de Bagdad, a notamment cité les quartiers de Ghazaliyah, Amariyah, Azamiyah et Dora. Il a souligné que l’armée devait poursuivre ses opérations « agressives » pour éviter que les insurgés ne retournent dans leurs anciens bastions, et a dénoncé une montée des crimes « mafieux ».