Les autorités turques ont interdit mardi la diffusion de tout programme médiatique « »à impact négatif » » concernant l’attaque perpétrée dimanche par les rebelles du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ayant coûté la vie à 12 soldats turcs.
La décision du gouvernement transmise au Conseil turc de surveillance de l’audiovisuel, ordonne aux chaînes de télévision et aux radios de réduire la place accordée aux sujets évoquant l’attaque des séparatistes kurdes et d’éviter la diffusion d' » »émissions susceptibles d’avoir un impact négatif sur l’ordre public et le moral (…) en donnant l’impression d’une faiblesse des forces de sécurité » ».
Lors de programmes diffusés ces jours-ci par les chaînes locales, des intervenants ont critiqué la façon dont est menée la lutte contre les rebelles et appelé à l’ouverture d’une enquête sur les deux attaques meurtrières du PKK ayant coûté la vie, en un mois, à une trentaine de soldats.
Douze soldats turcs et 36 rebelles kurdes ont été tués dimanche quand des rebelles kurdes infiltrés à partir du nord de l’Irak, selon Ankara, se sont attaqués à une unité de l’armée dans la localité de Daglica.
Huit autres soldats sont portés disparus depuis ces affrontements qui interviennent quelques jours après le vote par le parlement turc d’une motion autorisant l’armée à mener des opérations transfrontalières contre les bases des rebelles du PKK dans le nord de l’Irak.
Plusieurs régions du pays ont connu des manifestations populaires de colère et de protestation contre les attaques du PKK, lors des funérailles des soldats tués dans l’attaque de dimanche.
