Interview de Martine Vassal : L’Arménie au coeur

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Les 28 juin prochain, les Français seront appelés aux urnes pour procéder au renouvellement des conseils municipaux. Ces élections, fondamentales pour la vie quotidienne, le sont aussi pour le mouvement associatif, tant sur le plan communal que national, étant donné leur impact sur la composition future du Sénat. À ce titre elles intéressent doublement les Français d’origine arménienne engagés pour la défense de leur culture, de leur mémoire au niveau local, mais également politique. Dans ce cadre nous republions l’interview de Martine Vassal. Il ne devra pas manquer une voix à la présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône pour s’imposer contre les extrêmes dans la deuxième ville du pays.

Nouvelles d’Arménie Magazine : Qu’elle est la philosophie générale de votre projet ?
Martine Vassal :
« Une volonté pour Marseille », mon projet, s’articule autour de quatre ambitions que sont « respirer », « protéger », « travailler » et « partager ». « Respirer », d’abord, au sens premier. Il y a urgence à agir alors que la mauvaise qualité de l’air menace notre santé et celle de nos enfants. Respirer, ensuite, au sens large. Faire face à l’urgence climatique, lutter contre toutes les formes d’atteinte à notre environnement, à toutes les formes de pollution, lumineuses, visuelles, sonores.
Avec « Protéger », je considère que la sécurité est la première de nos libertés. Je veux garantir le retour à l’ordre et lutter avec détermination contre toutes formes d’incivilités. Notre sécurité doit être mieux assurée, nous devons pouvoir reprendre totalement confiance, pour nous et pour nos enfants. Cela suppose de l’organisation, de la coordination, et de la détermination. J’estime également que notre fonctionnement social doit être principalement, fondamentalement, fondé sur le travail, avec les valeurs que cela comporte et c’est la base du pilier « Travailler ». Il faut impulser le développement économique, stimuler l’implantation des entreprises, créer les synergies, et faire renaître de l’emploi. Enfin, avec « Partager », Je veux laisser personne au bord du chemin. Chacun peut, dans son parcours de vie, avoir à un moment besoin d’être accompagné, quelles que soient ses difficultés. Je veux être là pour tous, sans exception.

NAM : Si demain vous êtes élue, quelles seront les 3 premières mesures que vous ferez voter ?
Martine Vassal :
Je lance d’abord les premières phases de recrutement des 1 000 agents qui viendront renforcer la police municipale. C’est essentiel pour que cette ville retrouve de l’ordre, de la sérénité et de l’apaisement. La sécurité et la tranquillité des Marseillais n’ont pas de prix. Je veux le retour de l’ordre républicain. Personne ne peut tolérer les incivilités, les niveaux de délinquance et de trafics que nous connaissons à Marseille. Après de trop nombreuses années de laisser-faire, les comportements les plus inacceptables se sont profondément enracinés dans notre ville. Il n’y a pas de fatalité. Nos concitoyens sont excédés par les comportements irrespectueux et les incivilités qu’ils constatent au quotidien : tags, dégradation de mobilier urbain, fraude dans les transports, saleté, stationnement anarchique, nuisances sonores, etc. Je donne ensuite le coup d’envoi du plan Charlemagne pour les écoles afin que tous les petits Marseillais aient les mêmes chances de réussite. Comme je l’ai fait pour les collèges au Département, je lancerai le plan Charlemagne pour rénover les établissements dégradés. C’est indispensable car la situation de certains nécessite une action immédiate et j’agirai en urgence. Mais ce serait une erreur de ne considérer que la question des locaux. Je veux que nos petits, à Marseille, n’aient pas seulement un toit solide, des murs sains et du chauffage. Je veux aussi qu’ils disposent des meilleures conditions pour s’épanouir et grandir en pleine santé dans leur environnement quotidien. Ils ont besoin de havres de paix pour l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Je crois que sur ce dossier, Marseille a besoin d’une union sacrée, d’un symbole fort. Je propose donc un « rassemblement républicain » de tous les candidats pour les écoles. Et enfin, je donne le feu vert à la création de la Forêt urbaine au parc Borély, qui permettra de doubler la surface, de 18 à 40 hectares, avec l’accès direct à la mer, grâce à un « pier », un ponton habité qui enjambera les voies de circulation. Au total, avec les espaces balnéaires qui seront aussi repensés, c’est une zone de respiration verte et bleue de 90 hectares qui est proposée aux Marseillais. Le projet intégrera aussi une fondation d’Art contemporain. Ce sera le point de départ de la révolution verte que je veux pour Marseille. Je veux mettre un terme au « tout béton ». L’aménagement de Marseille a consommé beaucoup d’espaces fonciers et s’est fait sur le modèle du tout minéral, laissant peu de place aux arbres et aux espaces verts. Les sols urbains s’imperméabilisent, absorbent le rayonnement solaire et le renvoient ensuite sous forme de chaleur – ce que ne font pas les sols couverts de végétaux – c’est ainsi que se forment des îlots de chaleur, dont souffrent particulièrement les habitants de cette ville lors des épisodes caniculaires par ailleurs de plus en plus fréquents. Je veux que tous les Marseillais puissent bénéficier d’îlots de verdure à moins de 500 mètres de chez eux.

NAM : Que reprocheriez-vous aux programmes de vos principaux concurrents ?
Martine Vassal :
De ne rien proposer justement, ou pas grand-chose. Où est le programme de chacun des candidats ? Où est ce souffle dont Marseille manque tant depuis trop longtemps ? Pour l’instant, je ne vois qu’une opposition stérile. Je ne vois qu’un front qui se forme contre moi, sur le thème du « Tous contre Martine » ou pire, du « Tout sauf Martine ». Ce front, vous avez pu le remarquer, transcende toutes les composantes de la vie politique, depuis les extrêmes, en passant par la gauche, la droite et le centre… c’est inédit et insensé ! On connaît les méthodes et les dérives de l’ultra-gauche, qui rêve toujours de révolution, d’insurrection, de chaos et de guillotine, prête à prendre les armes. Quant à l’extrême droite, elle ne sait toujours pas masquer sa haine et ses pulsions totalitaires. Une chose est sûre, je me dresserai toujours contre les extrêmes dans cette ville !

NAM : Quel message souhaiteriez-vous adresser aux Marseillais d’origine arménienne ?
Martine Vassal :
Je veux leur dire qu’ils préservent pour toujours ce qui est au cœur de leur culture, de leur identité. Cette force de travail, cette volonté immuable d’avancer malgré l’adversité, cet attrait pour la culture et les arts… Et puis je veux continuer de jouer ce rôle de trait d’union entre la France et l’Arménie. Vous connaissez tous mon attachement à la culture arménienne. J’ai pu mesurer sur place les progrès accomplis par l’Arménie. Je sais que le contexte politique aujourd’hui est en train de changer et j’ai suivi la mobilisation du peuple arménien. Vous connaissez mon attachement viscéral à cette terre. L’Arménie est et restera toujours ancrée au plus profond de mon cœur.

Propos recueillis par Alain Sarkissian

Claire
Author: Claire

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