Hayastani Hanrapetoutioun publie l’interview du PM Serge Sarkissian au quotidien russe «Rossiyskaya Gazeta » dans laquelle il se dit déterminé à faire tout son possible, en tant que prochain président de l’Arménie, pour que ce pays devienne un Etat démocratique fort avec un marché libéral et où les droits fondamentaux de l’Homme sont respectés. Serge Sarkissian estime que toute tentative de « révolution de couleur » était vouée à l’échec.
Contrairement aux autres pays où les révolutions ont réussi, les organisateurs des troubles en Arménie n’ont pas tenu compte de quelques réalités dont la plus importante est celle que les autorités arméniennes bénéficient d’un fort soutien auprès de la société, ce qui a été une nouvelle fois prouvé lors des élections. Une partie écrasante de la société opte pour l’évolution et non pour la revanche de l’ancienne élite politique.
Conflit du HK- Le chef du Gouvernement estime que l’Azerbaïdjan doit reconnaître le droit du peuple du HK à l’autodétermination tandis que l’Arménie doit reconnaître l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. A première vue, les deux principes sont incompatibles, mais ce n’est qu’à première vue. Il est tout à fait possible de trouver des solutions raisonnables. « Nous ne considérons pas le Kosovo comme un précédent, déclare le PM, dans la mesure où tout conflit a ses racines et ses moyens de règlement, mais chaque fois qu’un peuple s’autodétermine dans le monde, nous saluons ce fait ». Serge Sarkissian relève que ses positions dans le règlement du conflit du HK sont connues depuis 15 ans et le fait qu’il a reçu un vote de confiance du peuple aux élections présidentielles traduit, selon lui, l’approbation de ses positions par la société arménienne.
Turquie- « Nous attendons que la Turquie se repentisse », déclare le PM aux yeux duquel cela n’apportera que du bien à la société turque qui aspire à devenir membre plein de la famille européenne. L’Arménie continue d’affirmer sa disponibilité à nouer des relations diplomatiques avec la Turquie dès demain sans aucune condition préalable. C’est la Turquie qui avance des revendications « étranges » envers l’Arménie. La balle est dans le camp d’Ankara.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse