Le quotidien arménien Azg a reproduit l’interview du chef de la diplomatie arménienne, Vartan Oskanian, à la Chaîne Kentron consacrée au conflit
du Haut Karabagh. Les Présidents d’Arménie et d’Azerbaïdjan peuvent une nouvelle fois se rencontrer, début octobre, en marge d’un
sommet des chefs d’Etat de la CEI, mais à l’heure actuelle il n’y a aucun accord à ce propos. Un document de trois pages
figure sur la table des négociations qui présente les principes possibles du règlement du conflit. Ce document est le fruit
du travail de deux ans des Ministres des AE et des négociations menées au niveau des chefs d’Etat. Ce document est
logique et prévoit des concessions de part et d’autre. En dépit des allégations de Bakou selon lesquelles ce document
prévoirait un règlement par étapes du conflit, ce papier préconise un règlement « global » puisque toutes les questions
seront décidées au préalable. Aux yeux du Ministre, aujourd’hui les positions de l’Arménie et du HK sont renforcées : il y
a des tendances internationales que l’Azerbaïdjan ne saurait ignorer. Si l’indépendance du Kosovo, poursuit-il, est
reconnue par la communauté internationale, cela renforcera davantage les positions de l’Arménie. La prise de position de
l’Occident, selon laquelle le Kosovo ne saurait devenir un précédent, destinée à calmer l’opinion publique de certains pays
dont la Géorgie, peut engendrer un certain danger pour le HK, mais la première préoccupation de la diplomatie
arménienne doit être de ne pas permettre à la communauté internationale de trop s’attacher à l’idée que le Kosovo n’aura
pas de suite. En ce qui concerne les pays médiateurs, Vartan Oskanian estime que les Etats-Unis semblent être pressés de
parvenir à un règlement du conflit, alors que la Russie, compte tenu de sa politique globale, ne souhaite pas prendre plus
d’initiatives que ce que lui offre le mandat du Groupe de Minsk.
Service de presse de l’Ambassade de France en Arménie