L’explosion d’une voiture piégée près d’un local du parti kurde de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), à Kirkouk (nord), a tué deux gardes dimanche, a-t-on appris de source policière et médicale.
« Les insurgés ont laissé la voiture bourrée d’explosifs sur la route près du local dans le quartier d’al-Askari dans l’est de Kirkouk et se sont enfuis », a affirmé le capitaine Sharzad Mahmoud, de la police de Kirkouk.
« Deux membres de l’équipe de sécurité de l’UPK sont allés vérifier la voiture lorsque celle-ci a explosé vers 09H20 (05H20 GMT), tuant les deux gardes et blessant quatre personnes, dont deux autres gardes », a-t-il ajouté.
L’attaque et le bilan ont été confirmés par le Docteur Mohammed Abdallah du service d’urgences de l’hôpital Azadi de Kirkouk.
Les attentats se sont multipliées ces derniers mois contre les partis kurdes dans la ville, notamment contre l’UPK, le parti du président irakien Jalal Talabani.
Capitale d’une région dotée d’importantes ressources et installations pétrolières, Kirkouk, située à 250 km au nord-est de Bagdad et juste au sud de la région autonome du Kurdistan, est une ville particulièrement instable, où cohabitent difficilement sunnites, chiites, Kurdes et Turcomans.
Un référendum sur son statut doit être organisé d’ici la fin de l’année.
Les Kurdes sont redevenus majoritaires dans la ville victime d’une politique d’arabisation forcée sous le régime de Saddam Hussein.