Irak: le gouvernement kurde réclame la démission du ministre du Pétrole

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Le gouvernement autonome du Kurdistan irakien a demandé jeudi la démission du ministre irakien du Pétrole en l’accusant de se mêler des affaires intérieures de la région, pour des propos qu’il aurait tenus sur un contrat pétrolier signé par les Kurdes.

L’exécutif kurde « rejette les déclarations du ministre Hussein Chahristani et exige qu’il démissionne immédiatement », a déclaré lors d’une conférence de presse à Erbil (nord) le porte-parole du gouvernement, Khalid Saleh.

A l’en croire, au cours de la réunion de l’Opep, mardi à Vienne, M. Sharistani aurait qualifié « d’illégal » un contrat d’exploration pétrolière signé début septembre par le gouvernement du kurdistan irakien avec une société américaine.

« Ce qui se passe au Kurdistan ne regarde pas M. Chahristani », qui « ferait mieux de se consacrer à des choses plus positives pour le pays plutôt que de saper les efforts du gouvernement du Kurdistan en faveur du peuple irakien », a déclaré M. Saleh.

Le ministre du Pétrole « n’a aucune autorité pour remettre en question la légalité des contrats signés par le gouvernement régional du Kurdistan (…) », a-t-il estimé.

« Il ferait mieux de s’occuper de la contrebande de pétrole qui se déroule sous ses yeux, ainsi que des difficultés qu’il a lui même créées concernant la nouvelle législation sur le pétrole », a poursuivi le porte-parole.

Dans le cas contraire, « il ferait mieux de démissionner et de laisser sa place à quelqu’un d’autre, car l’industrie pétrolière irakienne mérite mieux », a-t-il ajouté.

Le porte-parole a par ailleurs accusé M. Chahristani d’avoir fait pression sur la Turquie et l’Iran pour que ces deux pays cessent d’approvisionner le Kurdistan irakien en essence et produits pétroliers, ce qui révèle « sa profonde rancune envers le peuple kurde ».

Début septembre, le gouvernement régional kurde a annoncé la signature d’un contrat avec une filiale locale des compagnies américaines Hunt Oil company of Dallas et Impulse Energy Corporation (IEC), pour l’exploration de champs pétroliers dans la province kurde de Dahuk.

Il s’agissait du premier contrat signé par le gouvernement régional kurde après l’adoption début août par le Parlement de cette région du nord de l’Irak d’une nouvelle législation sur le pétrole et le gaz.

Le Parlement national irakien examine par ailleurs de son côté un projet de loi controversé sur le pétrole, déjà approuvé en juillet par le gouvernement.

Considérée par Washington comme un point essentiel pour la réconciliation nationale en Irak, cette loi visant à partager équitablement les revenus du pétrole entre les 18 provinces constitue un dossier des plus sensibles dans ce pays assis sur les troisièmes réserves mondiales d’or noir.

Le gouvernement du Kurdistan irakien est hostile à ce projet de loi depuis qu’un amendement y a été ajouté « stipulant que les contrats d’exploration de pétrole seront du ressort du gouvernement central », selon l’excécutif kurde, qui y voit une perte de ses prérogatives et une menace à ses intérêts.

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Author: raffi

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